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vendredi 18 juin 2010

l'appel 18/06/2010

18 JUIN 1940.


Ce 18 juin 2010, on a célébré une double commémoration à Saint Quay Portrieux.
Le soixante-dixième anniversaire de l’appel radio du général De Gaulle depuis les studios de la BBC de Londres.
La célébration des dix-neuf martyrs du bateau  Le viking .
Il y avait du monde, par cette matinée ensoleillée, sur le chemin des douaniers au- devant de la stèle du Viking.
Du monde aussi sur la mer avec de nombreux plaisanciers, avec le voilier de la municipalité « Le Saint Quay » et la vedette de la SNSM « La Sainte-Anne » ; à l’issu de la commémoration, l’ensemble de la flotte a fait résonner des sirènes.
La lecture, par une élève du collège « Camille Claudel », de l’ensemble du texte composant l’appel du général De Gaulle, a donné la mesure de la trahison de ceux qui avaient déposé les armes, pactisé avec l’envahisseur et plié devant la barbarie.
L’appel , c’est aussi l’espoir pour entamer la résistance et comprendre que les armes et la stratégie qui ont écrasé notre pays pourront être retournées contre l’ennemi en nous appuyant sur nos alliés anglais et la puissance économique des Etats-Unis.
Les jeunes qui se sont embarqués sur «le Viking » ont répondu à cet appel, partis pour l’Angleterre, ils ont malheureusement, par leur inexpérience maritime, connu l’arrestation au large de Guernesey .
Ils ont ensuite subi la barbarie nazie des camps de concentration.
Peu sont revenus de la déportation et il est regrettable pour moi ce matin, en présence du dernier rescapé Bernard Lechaux , que le premier magistrat de notre commune n’ait pas eu un mot pour célébrer la bravoure de ce héros.
A retenir, devant cette stèle, est la forte présence des scolaires quinocéens accompagnés de leurs enseignants.
L’appropriation par la jeunesse des pages les plus sombres de notre histoire contemporaine est une excellente chose.
Il y a eu en fin de cérémonie un moment empli d’émotion :
Camille Vallière ,ancien combattant mutilé de guerre, a lu le poème de Louis Aragon « la rose et le réséda » célébrant la communion des français dans leur diversité pour chasser l’envahisseur .
Ce poème est dédicacé aux héros fusillés, Gabriel Péri, Guy Mocquet, Honoré d’Estienne d’Orves et Gilbert Dru.

JOUNENT Michel

La rose et le réséda (extrait)

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats…..


De Bretagne ou du Jura
Et framboise et mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L’alouette et l’hirondelle
La rose et le réséda.       Louis Aragon

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