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vendredi 22 novembre 2013

vive le vent 22/11/2013

Un peu avant l'heure...         
un conte de Noël.







La mer se soulève dans la baie de saint Brieuc. La nature menace et prouve sa puissance. C’est le mois de novembre. Comme tous les ans, saint Quay a fermé le 15 septembre. Tout s’engourdit. Que fait l’homme pour tromper son ennui ? Comme  le disait Coluche, l’homme autorisé s’autorise. Il s’autorise à faire disparaître 6 000 calendriers des pompiers, en plein XXIe siècle ! On voit par là combien l’homme va aux vrais problèmes. Il faut tout incendier. Ubu-roi ne pensait pas à autre chose. 
L’homme ne se contient plus, c’est "Fahreinheit 451"*.                                     
Que se passe-t-il dans l’esprit d’un homme qui fait détruire 6 000 calendriers des pompiers ? Je n’en sais rien ; le problème me dépasse. On reste confondu. C’est ici que l’énigme commence.  Il n’est rien de plus étrange que l’homme. C’est métaphysique.                                                                    
Le calendrier des pompiers, c’est le vrai sérieux de la vie. Que serait l’homme sans le calendrier des pompiers ? Il exalte les vertus viriles sur papier glacé. Il annonce Noël et les rois mages, la nouvelle année. Il satisfait ce besoin inné d’éphémérides qui courbait autour de la lampe, dans la chaumière enfumée d’autrefois, les têtes hirsutes du laboureur et de ses enfants. C’est dans le calendrier des pompiers que se gagnent aujourd’hui les élections.                                                 
Les civilisations passent, le calendrier survit. L’homme aime fonder sa joie sur des choses éternelles. S’en prendre au calendrier des pompiers c’est s’exposer à la vengeance du ciel. C’est une chose qu’il ne faut pas toucher. L’homme qui a un nom d’abonné au gaz se prend pour le maire et peut-être pire encore. Au temps des romains on l’aurait fait empereur. Ne  l’appelez pas, il ne répond jamais, il n’est jamais là.                                                                                                                                    
On découvre avec stupéfaction que l’homme voulait que son portrait figure dans ce calendrier, en médaillon, comme une tranche de foie gras, même au prix d’habiles trucages. L’homme n’est réellement beau que si la photo est truquée. Il voulait habiter le monde glorieux des soldats du feu. Il voulait monter à la grande échelle et sauter d’en haut comme une grosse grenouille blanche. Il voulait être célèbre avant d’être connu. 
« Je ne critique pas le côté farce mais pour le fair-play , il y aurait quand même un peu à redire »
Michel Audiard.                                                                                                                                                                                                         
Mais l’homme  est malheureux .Il s’est couvert de ridicule. C’est une âme sentimentale, dans les plus pieuses dispositions. Il allait bientôt passer saint. Il souffre, Il ne sait plus où se fourrer. D’ un mot tout cela tourne bien mal pour lui.   Pris de remords, il s’engage à ne plus sortir sans  un casque de pompier sur la tête ; quoi de plus beau qu’un casque brillant sur un homme distingué. Il empêche le rhume de cerveau. Les Quinocéens le reconnaîtront tout de suite. Son fils comme il se doit recevra à Noël une voiture rouge de pompier avec une panoplie de martien. C’est un jouet instructif. Son fils poussera des cris de joie.                                                                                                            
Il y a une morale à cette histoire terrible. Plus le singe monte haut sur l’échelle des pompiers, dit un proverbe hindou, et plus il montre son derrière ;  le derrière de singe est un affreux spectacle. Que le ciel vous tienne en joie !!!

ROCFORT  Michel.

Toute ressemblance avec la réalité ne sera que fortuite et  pur hasard
* de  l'auteur américain  Ray Bradbury.
Commentaire de Michel JOUNENT:
A l'adresse des  incultes!!!
Michel Rocfort a repris dans son  conte l'utilisation d'un animal pour expliciter son propos.
Avant lui  des écrivains de renommée universelle   ont exploité  le filon   animalier .
L'inspirateur  de  Jean de  La Fontaine, Esope  le  phrygien  s'est servi   des animaux  pour  instruire les hommes.
La Fontaine a dépeint moult animaux pour renseigner  le genre humain sur ses travers.
Il a  principalement utilisé le loup, le renard, le chien, le lion, l'âne, le rat, le singe et le chat.
Il est consternant  de  lire  des commentaires qui  mélangent la reprise  de la  métaphore animalière  de  mon ami Rocfort  avec  les  ignominies racistes  que des délinquants factieux  portent à l'adresse de la Ministre de la Justice.
Ils feraient  bien de relire  les Essais de Michel Eyquem de Montaigne qui lui aussi en toute  modestie rapportait "Plus haut monte  le singe, plus  il monte son cul".
C'était au XVI siècle et  depuis on retrouve toujours le mêmes ici et ailleurs dont  le seul ressort est la  médiocrité et l'absence d' un tout petit  peu de connaissances  littéraires.

1 commentaire:

Bruhat Bernard a dit…

Une petite question à nos duettistes intellectuels quinocéens :
Qui a dit : " que celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre " ??

A méditer !....