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samedi 28 juillet 2018

Ah ,le copinage, le 28 juillet 2018

Information relevée dans la presse:

COURRIER AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.


Par le Docteur Benoît Moquet; président, et le Docteur Cynthia Garignon, vice-présidente de la commission médicale d’établissement du centre hospitalier de Saint-Brieuc (établissement support du GHT d’Armor regroupant les centres hospitaliers de Guingamp, Lannion, Paimpol, Saint-Brieuc, Tréguier et le centre hospitalier du Penthièvre et du Poudouvre)
 

"En ne fermant pas la maternité de Guingamp, on condamne l'offre hospitalière publique de tout le département".

Monsieur le Président,

Nous sommes inquiets. Le jeudi 19 juillet, vous avez annoncé avoir décidé de maintenir ouverte la maternité de Guingamp, et cela contre la décision de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne mais aussi contre celle de votre ministère de la Santé.

Comment ne pas être sidérés par cette décision ? L’ensemble des médecins de la communauté médicale de Saint-Brieuc ne comprend pas. Nous avons pour seule préoccupation la santé des gens qui se confient à nous, et pour nous cette décision méprise tous les principes vantés par le ministère en termes d’égalité et de qualité de soins. Nous nous sentons autorisés à lever notre devoir de loyauté et de réserve.

Nous nous interrogeons sur le non respect des instances intermédiaires qui depuis plus de trois ans ont réuni tous les acteurs de terrain (médecins, soignants, administratifs et représentants de l’Etat), et ce travail avait conduit la Commission Spécialisée de l’Organisation des Soins (CSOS) de Bretagne à rendre un avis à la quasi-unanimité  pour le non renouvellement de l’autorisation du site d’accouchement de Guingamp (1). Le vote de cette commission régionale n’était pas un vote en l’air. Cette commission est largement représentative des élus, des syndicats, des médecins hospitaliers et  libéraux, des associations d’usagers, des établissements publics et privés. Cet avis sans ambiguité avait permis à l’Agence régionale de santé de rendre une décision claire. Cette décision de non-renouvellement n’avait d’autre souci que de sécuriser la prise en charge des naissances. Car, faut-il le rappeler, cette sécurité à ce jour n’est pas assurée du fait des problèmes de démographie médicale, en particulier en pédiatrie et en anesthésie. Il manque des médecins. Cette donnée associée à la forte baisse de la natalité dans le département nous avait conduits à soutenir la décision de fermeture.

Or, votre décision présidentielle casse toute possibilité de restructuration.

Ce qui apparait comme un sauvetage de la maternité de Guingamp en fait vient enterrer tout le projet de restructuration du groupement hospitalier d’Armor et toute chance de structurer une offre publique hospitalière de qualité, bien organisée et efficace sur le département des Côtes-d’Armor. En pratique, on fragilise l’hôpital de Guingamp qui entraînera dans sa chute celui de Lannion.

La fermeture de la maternité était, en effet, l’indispensable premier épisode de cette restructuration. Cela nous permettait de faire du plateau technique de Guingamp un pôle d’excellence de chirurgie programmée et ambulatoire pluridisciplinaire. Par effet ricochet, cela nous permettait de transférer vers l’hôpital de Lannion l’activité chirurgicale non programmée et l’activité non-ambulatoire, d’y concentrer la permanence des soins et de renforcer sa maternité. Faut-il rappeler que ce territoire de santé cumule, chaque année, 20 millions d‘euros de déficit structurel, soit la moitié du déficit de l’ensemble des centres hospitaliers bretons, dont la moitié uniquement pour des dépenses d’intérim médical, pour maintenir partout des plateaux techniques fragiles avec une activité diluée. Ces dépenses, principalement consacrées à payer des médecins «mercenaires», empêchent toute dépense d’investissement pour d’autres projets. Et tout cet argent est dépensé pour des soins de qualité insuffisante et potentiellement dangereux.

Monsieur le Président, nous pensons que vous n’aviez pas tous les éléments pour prendre cette décision. Pour nos concitoyens et en tant que professionnels de santé de terrain, nous vous alertons sur l’impasse dans laquelle nous sommes. Le statu quo ne permettra qu’une aggravation des grandes difficultés que nous connaissons aujourd’hui à Guingamp mais aussi sur l’ensemble de notre territoire d’Armor. Il faut sortir de cette situation dangereuse pour l’avenir de notre territoire et surtout porteur d’un grand risque pour les patients et les équipes soignantes.
(1) 23 pour la fermeture du site d’accouchement de Guingamp, 0 contre et 3 abstentions.
Cette situation est pour moi  le résultat de ce que l'on peut appeler du copinage -malsain- comme dise  certain. Pour faire plaisir à l'ancien maire de Guingamp  Noel Le Graet , ombre politique  tutélaire de la commune après avoir été longtemps  son  maire (PS) , le président du club de foot EAG, l'industriel d'un groupe portant son nom, le supporter de Seep Blatter le président sulfureux de la FIFA  et maintenant  le Président de la FFF; avec le Président de la République qu'il ne  quitte plus depuis plusieurs mois  autour de la coupe du monde de Foot et de la victoire remportée par les bleus
Alors obtenir le report de deux années  de la fermeture de la maternité de Guingamp à des fins électorales en tant que copain pour toujours, ne lui a  pas été difficile  à M Le Graet.
Que reste t-il des lois de décentralisation de  1982 et des prises de décision au plus près des intéressés ??? 
JOUNENT Michel.
 

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