Information relevée dans la presse:
COURRIER AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
"En ne fermant pas la maternité de Guingamp, on condamne l'offre hospitalière publique de tout le département".
COURRIER AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
"En ne fermant pas la maternité de Guingamp, on condamne l'offre hospitalière publique de tout le département".
Monsieur
le Président,
Nous
sommes inquiets. Le jeudi 19 juillet, vous avez annoncé avoir décidé de
maintenir ouverte la maternité de Guingamp, et cela contre la décision de
l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne mais aussi contre celle de votre
ministère de la Santé.
Comment
ne pas être sidérés par cette décision ? L’ensemble des médecins de la
communauté médicale de Saint-Brieuc ne comprend pas. Nous avons pour seule
préoccupation la santé des gens qui se confient à nous, et pour nous cette
décision méprise tous les principes vantés par le ministère en termes d’égalité
et de qualité de soins. Nous nous sentons autorisés à lever notre devoir de
loyauté et de réserve.
Nous
nous interrogeons sur le non respect des instances intermédiaires qui depuis
plus de trois ans ont réuni tous les acteurs de terrain (médecins,
soignants, administratifs et représentants de l’Etat), et ce travail avait
conduit la Commission Spécialisée de l’Organisation des Soins (CSOS) de
Bretagne à rendre un avis à la quasi-unanimité pour le non renouvellement
de l’autorisation du site d’accouchement de Guingamp (1). Le vote de cette
commission régionale n’était pas un vote en l’air. Cette commission est
largement représentative des élus, des syndicats, des médecins hospitaliers et
libéraux, des associations d’usagers, des établissements publics et
privés. Cet avis sans ambiguité avait permis à l’Agence régionale de santé de
rendre une décision claire. Cette décision de non-renouvellement n’avait
d’autre souci que de sécuriser la prise en charge des naissances. Car, faut-il
le rappeler, cette sécurité à ce jour n’est pas assurée du fait des problèmes
de démographie médicale, en particulier en pédiatrie et en anesthésie. Il
manque des médecins. Cette donnée associée à la forte baisse de la natalité
dans le département nous avait conduits à soutenir la décision de fermeture.
Or,
votre décision présidentielle casse toute possibilité de restructuration.
Ce
qui apparait comme un sauvetage de la maternité de Guingamp en fait vient
enterrer tout le projet de restructuration du groupement hospitalier d’Armor et
toute chance de structurer une offre publique hospitalière de qualité, bien
organisée et efficace sur le département des Côtes-d’Armor. En pratique, on
fragilise l’hôpital de Guingamp qui entraînera dans sa chute celui de Lannion.
La
fermeture de la maternité était, en effet, l’indispensable premier épisode
de cette restructuration. Cela nous permettait de faire du plateau technique de
Guingamp un pôle d’excellence de chirurgie programmée et ambulatoire
pluridisciplinaire. Par effet ricochet, cela nous permettait de transférer vers
l’hôpital de Lannion l’activité chirurgicale non programmée et l’activité
non-ambulatoire, d’y concentrer la permanence des soins et de renforcer sa
maternité. Faut-il rappeler que ce territoire de santé cumule, chaque année,
20 millions d‘euros de déficit structurel, soit la moitié du déficit de
l’ensemble des centres hospitaliers bretons, dont la moitié uniquement pour des
dépenses d’intérim médical, pour maintenir partout des plateaux techniques
fragiles avec une activité diluée. Ces dépenses, principalement consacrées à
payer des médecins «mercenaires», empêchent toute dépense d’investissement pour
d’autres projets. Et tout cet argent est dépensé pour des soins de qualité
insuffisante et potentiellement dangereux.
Monsieur
le Président, nous pensons que vous n’aviez pas tous les éléments pour prendre
cette décision. Pour nos concitoyens et en tant que professionnels de santé de
terrain, nous vous alertons sur l’impasse dans laquelle nous sommes. Le statu
quo ne permettra qu’une aggravation des grandes difficultés que nous
connaissons aujourd’hui à Guingamp mais aussi sur l’ensemble de notre
territoire d’Armor. Il faut sortir de cette situation dangereuse pour l’avenir
de notre territoire et surtout porteur d’un grand risque pour les patients et
les équipes soignantes.
(1) 23 pour la fermeture du site d’accouchement de
Guingamp, 0 contre et 3 abstentions.
Cette situation est pour moi le résultat de ce que l'on peut appeler du copinage -malsain- comme dise certain. Pour faire plaisir à l'ancien maire de Guingamp Noel Le Graet , ombre politique tutélaire de la commune après avoir été longtemps son maire (PS) , le président du club de foot EAG, l'industriel d'un groupe portant son nom, le supporter de Seep Blatter le président sulfureux de la FIFA et maintenant le Président de la FFF; avec le Président de la République qu'il ne quitte plus depuis plusieurs mois autour de la coupe du monde de Foot et de la victoire remportée par les bleus
Alors obtenir le report de deux années de la fermeture de la maternité de Guingamp à des fins électorales en tant que copain pour toujours, ne lui a pas été difficile à M Le Graet.
Que reste t-il des lois de décentralisation de 1982 et des prises de décision au plus près des intéressés ???
JOUNENT Michel.
Alors obtenir le report de deux années de la fermeture de la maternité de Guingamp à des fins électorales en tant que copain pour toujours, ne lui a pas été difficile à M Le Graet.
Que reste t-il des lois de décentralisation de 1982 et des prises de décision au plus près des intéressés ???
JOUNENT Michel.
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