En 1981 la droite parlait de la menace des chars soviétiques sur les Champs Élysées.
En 2020, 2024 elle tente le même ressort à Marseille, Toulouse, Nancy ...
Lorsque François Mitterrand a été élu président de la République en 1981, une partie de la droite, qui avait pourtant, sous l'impulsion de Jacques Chirac, par détestation de Valéry Giscard d'Estaing, contribué à son élection a tenté de mobilier la peur, en évoquant la menace de l'arrivée des chars soviétiques sur les Champs Élysées. Un certain Jacques Toubon s'affirmait dans cette gamme, avant de devenir beaucoup plus tard un remarquable Défenseur des droits (voir Le rapport 2019 du Médiateur relève l'absence d'écoute et de prise en considération des arguments par Pôle emploi et son ajout.
Depuis quarante ans, le mur de Berlin est tombé, l'URSS n'existe plus et la France existe toujours malgré dix ans de présidence socialiste et vingt ans de gouvernement socialiste, dont presque une moitié avec des ministres communistes, ce qui n'a pas empêché pour les uns, accéléré pour les autres, le déclin du Parti Communiste.
C'est pourtant à une réminiscence de ce passé à laquelle se livrent un certain nombre de candidats de droite aux élections municipales inquiets après des résultats du premier tour qui mettent en péril leur prééminence.
A Marseille, Martine Vassal, candidate LR, qui voulu croie qu'on pouvait succéder à 15 ans de gaudiniste en incarnant le renouveau annonce dans Le Figaro que «Le Printemps marseillais promet un hiver sibérien» et fait de Jean-Luc Mélenchon, dont les observateurs ont pourtant noté la modération de son engagement pour la campagne des municipales son adversaire : on attend la caricature avec le couteau entre les dents. Son équipe est toutefois si peu confiante dans l'efficacité de cette stratégie qu'elle a cru don de tenter d'améliorer le résultat en fabricant des "procurations allégées"
A Toulouse, Jean-Luc Moudenc, candidat LR soutenue par REM, donné battu par un sondage face au candidat qui a fédéré la gauche et les écologistes au sein d'Archipel Citoyen, Antoine Maurice, sort la grosse artillerie en déclarant à La Dépêche du Midi « Je dis bas les masques ! Archipel est un leurre. Derrière une vitrine sympathique se dissimulent des forces obscures, la France insoumise, les Gilets rouges du samedi, les mélenchonistes, l’ultra-gauche. Cette alternative proposée inclut des forces d’extrême gauche particulièrement dangereuses dont je dénonce le silence complice face aux violences»
A Nancy, Laurent Hénart, président du parti radical, trouve sous la menace du candidat socialiste Mathieu Klein, l'inspiration en situant celui-ci dans la continuité de Marx, Engels, Lénine, Staline, à la place de Mao dans l'affiche ci dessous publié par LR
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