LE DESSOUS DES CARTES
Le commerce de presse situé sur le quai de la République, en grande difficulté financière, a finalement mis la clef sous la porte... le mardi 21 février.
Sur une affichette apposée sur la porte de la boutique, on peut lire:
"Activitée transférée* à l'Ecume, esplanade du port, à compter du 1er mars 2012"
"Activitée transférée* à l'Ecume, esplanade du port, à compter du 1er mars 2012"
Les efforts du maire pour sauver ces commerçants n'ont pas réussi!!!
Le 29 octobre 2010, les élus ont voté une délibération autorisant le maire à acheter les murs de ce commerce pour la somme de 100 000 € avec, pour contrepartie, un engagement des commerçants à signer un bail 3/6/9 comportant un loyer de 5 000, puis 6 000 et enfin 6 500 € HT hors charges par an, en tant que nouveaux locataires de la mairie.
Mes démarches auprès du tribunal administratif de Rennes visant, dans un premier temps, à l'urgence à surseoir la mise en oeuvre de la délibération pour ensuite demander son annulation, n'ont jamais formé un obstacle juridique à la réalisation de ce projet communal.
Il faut se rappeler que l'adjoint au commerce, G Brezellec, a volontairement refusé de participer au vote de la délibération, en exprimant clairement de sérieux doutes sur ce dossier de sauvetage du libraire, en affirmant aussi qu'il était insuffisamment préparé.
Dans les attendus de la délibération N°10-117, il est précisé que la disparition d'un commerce (presse, livres et jeux ) pénaliserait lourdement les habitants du Portrieux.
Ces mêmes habitants savent depuis plusieurs jours que ce commerce de proximité ( presse et jeux) est transféré, à compter du 1er Mars, 300 mètres plus loin, au café tabac "L'écume" situé à l'entrée du terre-plein du nouveau port.
Le maire a déclaré, mi-février, que devant les difficultés rencontrées pour faire la mainlevée des hypothèques , il annulait le bail de location.
A partir de là, l'acquisition des murs par la municipalité n'ayant plus de contrepartie et le commerce de presse étant déplacé mais maintenu dans le quartier du Portrieux, il semble surprenant, voir incompréhensible, de constater l'entêtement du maire à acheter les murs d'un commerce sans valeur et sans activité.
Cette attitude devient même un obstacle à la vente voulue par les propriétaires de l'ensemble immobilier.
Le maire, dans cette affaire, a sciemment méconnu ou, par une étude insuffisante du dossier, la réelle situation de surendettement de ces commerçants et découvre un peu tard que la levée des hypothèques sera particulièrement difficile.
M Blanc dénonçait dans la presse, au début de cette affaire, avec beaucoup de morgue, que les difficultés rencontrées par ces commerçants avaient pour responsables "un vautour" local et "un requin" départemental.
Seize mois plus tard, le rapace et le squale se portent bien et notre expert planificateur de projets complexes et élaborateur de stratégies gagnantes refuse de reconnaître son échec.
On peut légitimement se poser la question, après l'issue que l'on connaît de cette affaire: pourquoi tant d'efforts pour sauver ce commerçant???
Depuis le début de la mandature de M Blanc, bien des commerces du Portrieux, du centre ville et de Kertugal, ont continué à voir leurs activités décliner et, jamais, ils n'ont fait l'objet d'une telle sollicitude pour les aider ou pour les conseiller.
Les commerces et les hôtels quinocéens continuent à souffrir.... en silence et dans l'indifférence du conseil municipal... pourquoi???
Et comme cela ne suffisait pas, le maire sollicite de nouveau pour 3 500 €, un cabinet parisien d'avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation pour rejeter ma requête au Tribunal administratif visant à l'annulation de la délibération N° 10-117.
L'affaire se termine et il est grand temps que le maire regarde la réalité quinocéenne et laisse cet ex-commerçant réaliser seul la vente de son bien avant que la justice n'intervienne..
JOUNENT Michel
*Les murs de ce commerce n'ont pas été vendus en totalité , seulement une partie des éléments constituant ce fonds a constitué une transaction financière .
*Les murs de ce commerce n'ont pas été vendus en totalité , seulement une partie des éléments constituant ce fonds a constitué une transaction financière .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire