DANS L'ATTENTE
DU CHOC FISCAL...
Le maire, par définition, est le premier responsable de toutes les décisions prises par les élus sur sa commune.
Le maire signe chaque délibération et chacune de ces dernières l'autorise à réaliser l'objet de la délibération ainsi que toutes les conséquences s'y rapportant.
Et surtout, le cas échéant, il doit inscrire au budget en cours la dépense envisagée.
En découvrant quelques mois après sa prise de fonction, j'entends celle de Thierry Simelière, que des travaux réalisés et en cours n'étaient pas financés, notre nouveau maire a dû " tomber de l'armoire".
D'autant que la somme manquante est des plus "rondelettes": 3 139 000 €.
Cette situation s'explique mal ou plutôt valide la gestion "à la petite semaine" de M Blanc.
L'affrontement de M Blanc et sa coterie minoritaire avec l'opposition majoritaire passant de dix à dix sept élus sur 23 ne pouvait pas produire autre chose.
Le code des collectivités territoriales ne prévoit rien sur le sort d'un maire mis rapidement et durablement en minorité au sein de son conseil, mais la morale et l'éthique qui existent chez le plus grand nombre des élus auraient dû conduire M Blanc à passer la main pour le bien des Quinocéens.
Ne déplaise à ceux qui veulent tirer le rideau sur le mandat de M Blanc en disant "du passé faisons table rase", il faut faire la lumière sur ce maire qui a laissé une telle ardoise à son successeur.
Le résultat immédiat est que la nouvelle municipalité commence son mandat par un emprunt de 3 000 000 € échelonné sur 15 années environ et automatiquement elle doit déjà repenser l'application de son programme sur lequel elle a été élue.
Le niveau de l'endettement par cet emprunt fera un bond en avant conséquent, d'après les chiffres officiels l'encours de la dette est passé de 2.5 millions d' €uros en 2001 à 6.7 millions d' €uros en 2008 pour retomber à 5.9 millions en 2014 et rebondir pour 2015 à 8.5 millions d' €uros soit 3100 € par Quinocéen.
La Dotation Globale de Fonctionnement est prévue sévèrement à la baisse pour les années à venir , le maire parle d'une baisse de 400 000 € pour les trois années à venir.
Le montants de la DGF en 2013 était de 1 294 000 € , on imagine assez facilement les conséquences de la baisse drastique de la dotation de l'Etat sur nos finances locales.
A cela s'ajoute pour faire baisser les moyens financiers de la commune le coût des nouveaux rythmes scolaires ( les TAP ).
Les casinos connaissent d'une manière générale une baisse de leur activité; le nôtre, qui fournit une partie importante des recettes de la commune, semble mieux résister à cette tendance mais attention, sur les 1.3 millions que nous recevons chaque année du casino, autour de 300 000 € sont des taxes reversées par l'Etat.
L'Etat maintiendra t-il le niveau de cette réversion sur les jeux à la ville ???
Vu l'état des finances du pays, rien de moins sûr !!!
La Commune devra diminuer ses investissements, du côté de l'îlot Jeanne d'Arc cela semble acquis, elle ne préemptera pas pour 700 000 € les bâtiments religieux. OUF!!!
La Commune n'avait pas besoin de ce nouvel emprunt, cette nouvelle charge financière à un moment où se pose la remise à niveau du réseau d'assainissement est des plus mal venue d'autant que la possibilité de réduire le niveau financier du fonctionnement n'est pas des plus aisé.
Ne pas remplacer les personnels partant en retraite ne touchera que peu de personne chaque année.
Un chapitre qui va connaître des restrictions, c'est celui des subventions aux associations , il est grand temps que le mouvement associatif développe son autonomie en demandant moins à la commune et trouve en son sein les moyens de se substituer au personnel communal qui a d'autres choses à faire que de les dorloter et les cocooner par le montage et l'installation systématique de divers matériels.
La construction du budget primitif 2015 ne sera pas un exercice facile; il tiendra à l'évidence plutôt de la quadrature du cercle.
• baisse des recettes,
• difficultés à réduire le niveau du fonctionnement.
• charges nouvelles.
• report déjà d'investissements.
• tenir l'engagement à ne pas augmenter les impôts locaux.
OUI , effectivement le Conseil Municipal devra fournir un gros effort pour ne pas que ce budget 2015 portant sur une année pleine .... déçoive.
JOUNENT Michel.
Commentaire de Bruhat Bernard:
Je ne comprends pas
cette histoire de somme manquante de 3.139.000 € pour payer des travaux
effectués. Je ne pense pas que D. Blanc ait pu décider tout seul d'un tel
montant d'investissement. Je n'ai jamais vu des travaux de cette importance non
budgétés ou non financés et non votés par une majorité d'élus. Les décisions
ont été prises par le conseil municipal qui, depuis 2012, était entre les mains
de l'opposition au maire. Ces travaux ne peuvent, à mon avis, pas avoir été
cachés ni aux élus du précédent conseil, ni aux nouveaux élus et ni au nouveau
maire, car il semble que la passation de pouvoir en mars 2014 se soit fait dans
de bonnes conditions. Et si ces travaux ont été bien effectués et recettés, il
faut bien les régler avec la chance d'avoir en ce moment des taux
particulièrement bas.
Pour
la suite des investissements inscrits au budget 2015, il sera indispensable au
conseil municipal de faire des choix judicieux et utiles en excluant les
dépenses mégalomanes.
L'exemple du précédent quinquennat devrait servir de
leçon pour ce qu'il ne faut pas faire pour s'endetter afin que ce ne soit pas
toujours le contribuable moyen qui paie.