Au XVIIIème siècle, pour faire face aux raids anglais sur les
côtes de Bretagne et plus particulièrement dans la baie de Saint Brieuc , la
Convention ordonna la construction de
batteries d'artillerie.
Elles étaient originales
parce que construites auprès des
fours à boulets.
En 1794, les boulets sont
rougis à partir d'un système ingénieux et ils permettaient éventuellement
d'incendier les ponts en bois et les voilures
des bateaux ennemis .
Les ports de Saint Brieuc , de Daouet, de Binic et d' Erquy
étaient protégés des intrusions intempestives anglaises par trois batteries dans la partie basse de la
baie: celle d'Erquy, celle de la pointe
du Roselier à Plérin et celle de Saint Quay Portrieux.
Entre le Cap d'Erquy et la batterie de Saint Quay la distance
est de
26 km environ et entre celle du
roselier et Saint Quay la distance qui les séparait est de 14 km.
La portée du tir
oscillait entre 1 500 et 3 000 mètres, les vestiges en bon état des deux premières
batteries sont encore visibles pour les
promeneurs, la batterie de Saint Quay,
elle, est installée dans une propriété privée et elle est très peu visible à
partir du GR 34.
Sur le four à boulets
de Saint Quay on peut noter qu'il reste encore présent un canon de 36*.
La maçonnerie du four , le canon, son affût
et les serveurs de la pièce d'artillerie étaient à la charge des
populations riveraines , c'était ce moyen de défense la propriété des
populations environnantes , aujourd'hui c'est devenu par le temps,
une propriété privée, singulière
destinée pour ce patrimoine.
Selon l'histoire, la batterie de Saint Quay n'aurait tiré
que deux de ces boulets rougis sur une frégate anglaise , les progrès dans l'industrie militaire avec le chargement des obus par la culasse, les canons rayés et les bateaux aux coques métalliques ont conduit au déclassement
des fours à boulets en 1865.
Dans notre commune, de nombreuses demeures construites fin
du XVIIIème siècle sont magnifiquement
restaurées et donnent au quartier du Portrieux
un certain charme, pour les passants curieux de l'histoire de la ville rien n'apparaît quant à l'histoire de ce quartier jadis de pêcheurs,
aucune inscription, aucun panneau , rien sur les demeures d'armateurs , rien sur
les maisons à cour fermée et quand au
four à boulets sur la propriété de "La Priauté " il est enseveli sous les ronces et sous la
mémoire locale.
C'est vraiment dommage que cette partie de l'histoire de notre commune soit occultée à la différence des communes de Plérin et
d'Erquy .
Avec un responsable de la culture départementale à la mairie cet oubli devrait pouvoir bientôt
se dissiper surtout après la visite de groupe du GR 34 de ce samedi 18 novembre.
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