A la cérémonie des voeux
2018
au milieu de la description
du travail accompli par la
municipalité, deux instants m'ont
interpellé ; ceux de la déclamation des vers de deux poèmes par Monsieur le
maire.
Pas vraiment en rapport avec la réalisation
de la station d'épuration et du croisement des
Prés-Mario mais voilà le vice
-président du conseil départemental n'est pas en charge pour rien
de la culture et du patrimoine.
En donnant de la
hauteur à cette cérémonie des voeux en citant l'auteur des Fleurs du mal
et l'un des chantres du mouvement surréaliste, cela avait quelque chose de surprenant
et un peu décalé.
Après le résumé
des travaux en cours et à venir, entonner la chansonnette d'Henri
Salvador "Zorro est arrivé",
n'aurait pas surpris l'assistance tellement notre maire fait feu de tout bois pour hisser notre commune au firmament de la
réussite.
L'Homme et la Mer
Homme
libre, toujours tu chériras la mer !
Pour mémoire
le poème complet de Charles
Baudelaire :
L'Homme et la Mer
Homme
libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !
Puis
le poème de
Louis Aragon mis en musique et chanté par Jean Ferrat,
Poéme célébrant entre autre Fédérico Garcia Lorca, poéte espagnol assassiné par les sbires de Franco.
JOUNENT Michel.
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