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vendredi 17 février 2012

"de l'eau dans le gaz" 17/02/2012




LE ROI EST NU....






Six heures après le début du conseil municipal du 16 février 2012, vers minuit et demi, M Blanc, maire de la commune s'est retrouvé "gros-Jean comme devant ".
La majorité de son conseil a claqué la porte de l'assemblée et l'a laissé seul avec sa minorité, à méditer sur les conséquences de son autoritarisme.
En prologue du conseil, Mme Kervoelen , maire adjointe aux affaires sociales, a lu un courrier exprimant le sentiment général de la majorité des dix sept membres du conseil.
Autrement dit, ces dix élus ne supportent plus leur mise à l'écart des prises de décisions, de l'obstruction systématique faite à la mise en oeuvre d'une délégation de service public pour le cinéma, du dénigrement de leur travail et de l'arrogance à leur égard que le maire affiche lors des séances publiques.
Mépris et morgue, telle est l'attitude permanente du maire et cela est devenu insupportable pour les dix élus majoritaires.
Parler de schizophrénie à l'encontre de la première adjointe dépasse l'entendement, c'est d'une grossièreté sans nom et d'une  muflerie envers  une femme respectable.
On attend avec impatience que des excuses publiques soient faites à Mme Poignonnec.
Reprocher aux élus leurs absences aux commissions alors que soi même on est absent 4 jours par semaine de la ville ne fait plus sourire.
Depuis l'élection de l'équipe "Autrement", il y a un peu moins de quatre ans, le maire a fait le vide autour de lui, sur vingt trois élus formant cette municipalité, il n'a plus que six conseillers à le soutenir, c'est mince!!!
Une personne empreinte de la dignité de premier magistrat devrait tirer la conclusion d'un tel désaveu , ce n'est pas le cas pour notre maire à l'ego sur dimensionné.
Depuis plusieurs conseils municipaux, il est mis régulièrement en minorité et malheureusement il n'en tire aucune conséquence pour se remettre en question.
Pour bien lui faire comprendre que trop c'est trop, la majorité des élus lui a retiré encore six délégations de signature , il est pratiquement sans pouvoir.
Il ressemble de plus en plus à un canard à qui l'on vient de couper la tête, il s'agite, il zigzague et il remue sans trop savoir où il va.
Comme disait l'ancien ministre Quilès à l'encontre d'un adversaire politique " vous avez peut être raison politiquement mais tort juridiquement ", cela s'adresse exactement à notre maire, l'histoire quinocéenne lui rendra peut-être un jour raison mais, en attendant, il est minoritaire.
Et dans un système démocratique , c'est la majorité qui dirige.
La discussion sur les budgets primitifs 2012 a mis en évidence son impréparation collective.
Les deux mois de report de cette discussion, suite à l'annulation pour des motifs infondés du conseil du 16 décembre 2011, n'ont pas été mis à profit pour peaufiner l'acte essentiel de la vie municipale.
Pendant des heures, la majorité des élus a détricoté les propositions des différents budgets primitifs proposés par le maire; au lieu de comprendre la philosophie de cette démarche, M Blanc s'est répandu en invectives et en sarcasmes.
Le budget annexe 2012 sur le cinéma a ravivé, sur l'investissement de la restructuration et sur le fonctionnement de la salle, le feu qui couve depuis trois ans.
Les élus majoritaires ont fait savoir au maire que la délégation de service public en cours n'était pas éteinte et que se voir imposer un prestataire de service était insupportable.
Le chantage du maire faisant croire qu'en l'absence de vote positif du budget sur le cinéma aurait pour effet la fermeture de la salle et le remboursement des subventions acquises sur la restructuration n' a pas fonctionné, les dix élus ont laissé en plan le maire et sa minorité.
A la suite de cela et " séance tenante" le  maire  a levé  la séance.
La suite de l'examen des points à l'ordre du jour est renvoyée à un prochain conseil.
Après avoir montré sa nudité, notre coquelet local se meurt, le conseil municipal du 16 février a sidéré les auditeurs par l'absence de dignité de notre premier magistrat.
Il est minoritaire et il lui sera bien difficile de diriger dans les mois à venir la municipalité.

JOUNENT Michel


3 commentaires:

CHEIK EN BLANC a dit…

Il est absolument scandaleux et intolérable que le maire de notre commune ose traiter de skyzophrene une élue en plein Conseil Municipal, d'autant plus qu'il s'agit d'un outrage envers une femme.

D'autre part, dans la presse de ce matin, à propos du Conseil Municipal qui s'est tenu le 16/2
je lis :

"le Conseil Municipal a été interrompu, compte tenu de l'heure tardive"

c'est complètement erroné, mais plutôt :

"le Conseil Municipal a été interrompu, faute de quorum, une majorité d'élus ayant quitté la salle"

cheik en blanc a dit…

Il est absolument scandaleux et intolérable que le maire de notre commune ose traiter de skyzophrene une élue en plein Conseil Municipal, d'autant plus qu'il s'agit d'un outrage envers une femme.

octave a dit…

Ahurissant ce qui se passe au Conseil municipal ! On serait tenté de dire mini-cipal. Une petite précision toutefois, tu cites Quilès, j'ai pour ma part connaissance de la phrase de Laignel en 1981 s'adressant à l'assemblée aux députés de l'opposition: "Vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaires" , citation empreinte d'une grande tolérance ! Ce principe ouvre en effet la porte à toutes les dictatures, à tous les totalitarismes mais il faut dire que la majorité de l'époque se composait de bon nombre d'anciens staliniens.
Quant à Quilès, autre grand humaniste il avait en 1981 dans un enthousiasme robespierriste "Il ne suffit pas de dire que les têtes vont tomber, il faut dire lesquelles et rapide