C’est bien contre ce silence que « Mon Colonel » film de Laurent Herbiet, adapté du livre du même nom de Francis Zamponi , a été réalisé.
Silence à propos
des crimes de guerre commis, là-bas, par la France, avec la bénédiction des responsables politiques d’alors, au moins jusqu’en
1958, et il faudra encore quatre ans pour sortir le pays du bourbier.
Silence aussi à propos des crimes du FLN, de l’OAS, tout cela aujourd’hui
amnistié …
Silence à propos
de ces déracinés que sont « les pieds noirs », les harkis …
Silence à propos
des traumatismes subis par des milliers
de jeunes gens d’une vingtaine d’années envoyés là-bas au nom du service militaire
obligatoire et qui en sont revenus, pour ceux qui ont eu la chance d’en revenir entiers, blessés dans leur âme
pour longtemps, et parfois définitivement, puisque certains se sont
suicidés …
Silence à propos
de ce qui s’est passé
après l’indépendance
en Algérie, pays toujours en proie à
de graves convulsions internes et dont nous subissons
de temps à autres
quelques dégâts
collatéraux
( se référer
à l’actualité )
…
Silence ou quasi silence des livres d’histoire sur cette période
…
Bien sûr, un film ne peut pas tout dire, mais
il a au moins le mérite d’éveiller les esprits sur un passé assez proche et dont on aurait tort de faire comme s’il n’avait jamais existé.
On ne peut, en effet, sans hypocrisie, glorifier la Résistance ou l’héroïsme des Poilus et faire l’impasse sur les alternatives devant lesquelles certains
cadres de l’armée
se sont retrouvés pour lutter à
leur tour contre le
terrorisme.
Et la question reste d’actualité.
Les trois membres de la Fnaca, présents ( Joseph GOT, président départemental ; Michel Le Boulch, président du comité Sud Goêlo ; Marcel Ollitrault adhérent
du comité du
Sud Goelo, sous-lieutenant en Algérie lors de l'Indépendance et ancien maire d’Etables.) ont convenu que le film était, « dur, poignant mais correct ».
Ils ont répondu aux questions du public, elles
concernaient le sort des harkis, des pieds noirs et les traumatismes psychologiques de
certains soldats après leur séjour en Algérie.
Jeudi 30 Octobre à 20h30, le documentaire d’Emmanuel Audrain, « Retour en Algérie », projeté
en présence du réalisateur, abordera ce dernier thème.
FOREST Jean Michel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire