LE CONSEIL MUNICIPAL DU 25 SEPTEMBRE...
Sur les 15 points à l'ordre du
jour proposés à la discussion des élus,
seulement 3 points ont suscité un véritable intérêt.
·
le rapport de la Chambre Régionale des Comptes.
·
Questions diverses (2 interventions distinctes
du maire ).
Il est à noter
que depuis l'arrivée de la nouvelle municipalité dirigée par Mr Simelière,
l'auditoire se rétrécit comme peau de chagrin.
Seulement 6
présents dont deux anciens élus pour
écouter sans doute le bilan par la CRC de la dernière mandature.
Je finis pas
croire que ceux qui se bousculaient pour entendre et voir les travaux du
conseil venaient seulement pour le spectacle et non pour comprendre le
difficile combat qui était de faire vivre
la démocratie municipale.
Etre associé "aux
turbulences" de cette mandature parce qu'un maire devenu ultra
minoritaire s'est accroché à son siège
est particulièrement pénible surtout quand on est exerce son mandat dans le cadre
d'un total bénévolat.
Autour de la
table du conseil municipal, trois élus de
l'ancienne équipe étaient
présents; hormis l'intervention structurée de Georges Brezellec , nous avons eu brièvement droit aux
états d'âme de Mme Quéré.
Là aussi, on
aurait pu s'attendre de sa part à
quelque repentir sur la restructuration
du cinéma, mais non; comme
d'habitude, en oubliant que quelquefois
le silence est d'or ,cette élue qui soi disant avait l'étoffe
pour diriger la commune (Ouf on
l'a échappé belle ) s'est perdue dans
des contre vérité et des approximations ...
Quant à l'adjoint Barbey-Chariou, membre de
l'équipe actuelle, silence radio sur les
observations de la CRC; pourtant, un an
après son élection en 2008, en
démissionnant il est l'un des
premiers auteurs des turbulences si décriées du mandat
du maire précédent.
Le Maire et
les élus ont reçu les observations de la CRC autour du 25 août,
les membres du conseil ont dû garder
envers eux le secret de cette parution.
George
Brezellec en a fait ce vendredi 25 septembre
une première analyse, mais vu
l'importance du document de la CRC,
d'autres personnes se pencheront
dessus dès son accès au public .
j'analyserai à
mon tour en tant qu'ancien élu, mais, en attendant, je publie in extenso
l'intervention de G Brezellec; c'est peut être
long mais instructif .
Sur les
questions diverses:
Notre maire est
intervenu en précisant que sur le problème des
réfugiés , le temps de l'émotion
était maintenant dépassé et que la venue
de ces malheureux méritait une solution
dépassant une ou des solutions
communales.
Sur les
propositions induites par la Loi NOTRe,
notre maire a fait état de ces incompréhensions sur son application locale; il a aussi
souligné ses désaccords avec le fonctionnement de l'intercommunalité et ses
interrogations sur le dimensionnement d'une prochaine
intercommunalité dépassant les 15
000 habitants.
Le torchon
brûle au sein de l'intercommunalité "Sudgoëlo" et il semble bien que
notre maire entrevoit assez mal la
manière dont est menée la nouvelle
organisation territoriale; sans doute y voit-il des obstacles à sa fulgurante carrière politique???
JOUNENT Michel.
PS: tous
les points à l'ordre du jour ont été votés
à l'unanimité sauf une
abstention, celle de Mr.Brezellec sur l'approbation du procès verbal du précédent conseil et une voix contre sur l'agrandissement du
vestiaire du stade de la part du délégué
aux sports Mr Huc???
Le maire en fin
de conseil s'est permis une "petite
méchanceté" à l'égard de l'ancien maire G Lambotte , il a souligné que ce dernier n'était plus électeur à Saint Quay et qu'il continuait cependant à
s'intéresser à la vente de l'ancienne
librairie du port .
C'est le propre
de tout contribuable Quinocéen de
s'occuper de l'usage des deniers publics
et la perte par la municipalité de 40 000 €
mérite quand on le peut de demander des explications sur les conditions de la vente à l'un de ses collègues de la préfectorale.
C'est un
terrain "glissant" l'histoire d'être éligible dans une ville en tant que contribuable et d'habiter dans une autre ville.
INTERVENTION de Georges BREZELLEC SUR LE RAPPORT DE LA CRC.
Chambre Régionale des Comptes : Rapport du 25
Août 2015
J'ai noté dans le résumé (page 3), la phrase suivante:
« durant la
période 2008- 2014 le fonctionnement du conseil municipal a été gravement
perturbé par les dissensions entre ses membres...Cette crise interne a nui
considérablement à la bonne gestion des affaires communales; en particulier
elle n'a pas permis d'examiner dans les meilleures conditions la question du
mode de gestion du cinéma Arletty. Par ailleurs, un certain nombre de projets
figurant dans l'ambitieux schéma directeur « St Quay 2020 » n'a pas
pu être mis en oeuvre »
Vu de l'extérieur ,
on peut comprendre l'interprétation faite par la chambre régionale des comptes,
cependant il convient de rappeler que ce n'est pas la crise interne qui est à
l'origine des problèmes liés à la gestion du cinéma « Arletty » ,
mais le non respect par l'exécutif des
délibérations du conseil municipal, et par la suite, cette situation a
indiscutablement aggravé les dissensions au sein de l'assemblée délibérante.
En effet, en regrettant (page 27) qu'une réflexion sur le mode de
gestion n'ait pas été initiée au moment de la décision de réhabilitation du
cinéma, la chambre régionale oublie que
le conseil municipal s'était prononcé à l'unanimité pour une gestion
en délégation de service public ( en
juillet 2010) une décision prise
15 mois avant l'ouverture du cinéma, qui laissait largement le temps de mener
une étude et de choisir un délégataire.
En vérité, cette décision du conseil municipal
n'a pas été respectée par l'exécutif parce qu'il souhaitait une gestion en
régie directe, et en s'appuyant sur une incroyable série «
d'erreurs » de procédure, il a largement dépassé les délais nécessaires
pour la mise en place d'un délégataire opérationnel à la fin des travaux.
C'est ainsi, qu'a été imposé au conseil municipal une solution temporaire
de régie , qui consistait dans un premier temps à recruter un directeur et dans
un second temps à passer avec la société de ce même directeur un marché de
prestations de service..
La majorité du conseil municipal n'a jamais
cessé de démontrer le côté illégal de cette attribution...
Irrégularité qui a
conduit le tribunal administratif a annuler ce marché de prestations de service
pour un manquement aux obligations de publicité et de concurrence et dont la
conséquence directe a été la fermeture du cinéma pendant 6 semaines.
Aujourd'hui, après
le tribunal administratif, c'est la chambre régionale des comptes qui relève (
page 26 et 27) ces irrégularités voire illégalités, qui ont été coûteuses pour
la collectivité, je constate aussi, en lisant ce rapport, que mes anciens
collègues qui n'ont jamais cédé aux pressions
et se sont obstinés pour obtenir
une gestion par le biais d'une délégation ont eu raison...
Raison? Oui, parce que les résultats de l'exploitant actuel Cinéode
sont salués par la chambre régionale; je cite (page 29) « les résultats
de l'année 2014 sont satisfaisants voire très satisfaisants au regard des
moyennes nationales. La fréquentation ( 33 157 entrées) a été supérieure aux
prévisions ( 28 000 entrées) ce qui a entraîné la perception par le délégataire
de recettes de billetterie supérieures de 20% à ses prévisions », cette
analyse de la chambre démontre que la solution du délégataire était la meilleure
et la moins couteuse pour la commune.
Quant à l'école municipale de voile citée page
30, la chambre régionale rappelle que par délibération du 19 juin 2003 le
conseil municipal a approuvé « le transfert de gestion de l'école
municipale de voile vers l'association Sport Nautique » , l' association
étant chargée de gérer le centre nautique pour une durée de 9 ans, en contre
partie la commune s'engageait à mettre à disposition le bâtiment communal, le
matériel nautique et un agent municipal, ainsi que le versement chaque année
d'une « subvention permettant de
couvrir le déficit de fonctionnement de l'école de voile »; c'est ainsi
que les subventions accordées à l'association
ont atteint 110 000
euros en 2010 sans compter la mise à disposition du personnel, cette somme
représentait près du tiers du montant total des subventions allouées aux
associations.
Par ailleurs, la
chambre régionale pointe les conditions dans lesquelles ce transfert de gestion
a été approuvé en 2003, en effet cette convention entrait dans le champ
d'application des articles L 1411 et suivants du code des collectivités
territoriales relatifs à la procédure de délégation de service public, c'est à dire qu'elle aurait dû faire l'objet
d'une publicité et d'une mise en concurrence suivant les modalités prescrites
par ces articles, ce qui n'a pas été le cas.
C'est une remarque
que notre conseil municipal devrait prendre en compte lors des prochaines
attributions de subventions, cette association est toujours la mieux dotée de
la commune et bénéficie aussi de la mise à disposition de navires appartenant à
la collectivité, ou remis à niveau par notre commune; cette mise à disposition
lui permet de louer ces navires .
Je vous rappelle que
le transfert de l'école vers la communauté de communes a permis une économie
non chiffrée par la chambre régionale de 40 et 50 000 euros/ an.
La chambre régionale
des comptes n'a pas fait de remarques particulières sur la librairie du port,
je n'en ferai pas non plus, j'estime pour ma part que cette affaire est close
et je me contenterai de rappeler qu' à cause de cet achat la commune a perdu 40 000 euros.
Je ne peux pas
rester insensible à l'affirmation suivante: « les turbulences qui ont
affecté le conseil municipal ont entraîné d'importants dysfonctionnement dans le
déroulement de certains projets parmi les plus importants du mandat, dont la
mise en oeuvre du schéma directeur d'aménagement urbain « St Quay
2020 » ; cette affirmation je ne la partage pas dans sa totalité :
« turbulences » certes personne ne peut le nier, et encore le mot
n'est sans doute pas assez fort,
mais« dysfonctionnement » pas si sûr:
Si cela avait été
vraiment le cas, comment peut on expliquer, le nombre des investissements
réalisés pendant ce mandat: aire de carénage, quartier du casino, CLJ, plage du
châtelet, places St Roch et Ste Anne, rues Paul de Foucault, de Geniest, des 3
frères Salaün, les jeux pour enfants au port et à St Quay, sans oublier les
travaux de voirie et d'enfouissement de réseaux habituels, ainsi que le sentier
du littoral, mais aussi d'autres investissements en collaboration avec le Sud
Goëlo : la caserne des pompiers, le pôle nautique, la ZA de Kertugal, et la
salle de sports de la closerie... il a bien fallu un consensus et un budget
pour que ces travaux puissent se faire.
Par ailleurs la
chambre régionale note que « ce contexte a eu peu d'impacts sur la
situation financière de la ville qui demeure satisfaisante » avec une
capacité de désendettement de 5 an, on considère habituellement que 7 ans est
une norme acceptable, au delà cela demande une attention particulière.
Quant au schéma
directeur « St Quay 2020 » il n'a échappé à personne qu'il s'agissait
d'un schéma qui impliquait 2 mandats: 2008-2014 et 2014-2020; il n'a jamais été
question, pour des raisons budgétaires, de faire, sur 1 seul mandat, l'ensemble
des investissements prévus dans ce schéma , je note aussi que la chambre
régionale a salué la qualité de ce projet.
J'ajouterai que ce
mandat a aussi permis d'ouvrir des perspectives d'avenir avec le choix de la base
de maintenance du champ éolien.
A la lecture de ce bilan, ce n'est
pas le contribuable qui a souffert de ces « turbulences », mais le
conseil municipal dans son ensemble: maire, adjoints, conseillers municipaux,
toute tendances confondues, qui ont été les premières victimes de leur
comportement, parce qu'en fin de compte personne n'a retenu le bilan mais tout
le monde se souvient des affrontements.
Chambre Régionale des Comptes:
sert à s'assurer du bon emploi de l'argent public et sert à informer le citoyen
sert à s'assurer du bon emploi de l'argent public et sert à informer le citoyen
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