1930 - Adoption de la loi
créant les assurances sociales. Elle instaure, pour la retraite, un système de
"capitalisation viagère". Chaque assuré se voit ouvrir un compte
individuel sur lequel sont portées ses cotisations. Après 30 ans d'assurance, il
perçoit une rente versée à partir de 60 ans. Seuls sont assurés obligatoirement
les salariés dont la rémunération annuelle ne dépasse pas un seuil donné,
"le plafond".
1945 - Mise en place du
régime général de la Sécurité sociale pour tous les salariés du secteur privé.
La retraite est limitée à 40 % du plafond de la Sécurité sociale. Des régimes
de retraite complémentaire de celui de la Sécurité sociale se développent pour
améliorer la couverture au-delà du plafond.
Le principe de répartition est adopté : les cotisations prélevées sur les salaires des actifs servent à payer les pensions des retraités.
Maintien des régimes spéciaux créés à partir du XVlle siècle pour les agents de l'Etat et les salariés de certaines professions, tels les régimes des marins (1673), des fonctionnaires civils et militaires (1853), des mineurs (1894), et du personnel des chemins de fer (1909).
Création de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL).
Le principe de répartition est adopté : les cotisations prélevées sur les salaires des actifs servent à payer les pensions des retraités.
Maintien des régimes spéciaux créés à partir du XVlle siècle pour les agents de l'Etat et les salariés de certaines professions, tels les régimes des marins (1673), des fonctionnaires civils et militaires (1853), des mineurs (1894), et du personnel des chemins de fer (1909).
Création de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL).
1947 - Signature, par les
partenaires sociaux, de la Convention collective nationale créant, pour les
cadres de l'industrie et du commerce, un régime de retraite complémentaire géré
par des institutions membres de l'Agirc.
1949 - Mise en place des
régimes d'assurance vieillesse pour les artisans, les commerçants et
industriels et pour les professions libérales (Cancava, Organic et CNAVPL).
1952 - Création de la
Caisse nationale d'assurance vieillesse mutuelle agricole (CNAVMA) pour les
exploitants agricoles.
1956 - Instauration du
minimum vieillesse, financé par le Fonds national de solidarité (FNS).
1961 - Extension de la
retraite complémentaire aux salariés non cadres du secteur privé, avec la
signature, par les partenaires sociaux, de l'Accord instituant l'Arrco en vue
de fédérer et d'assurer la pérennité des régimes de retraite complémentaire
conventionnels organisés en faveur de ces salariés. Ce régime s’applique sur
les salaires inférieurs au plafond de la sécurité sociale. Il complète le
régime de base (général) dont le taux de remplacement du dernier salaire, 40%,
est insuffisant.
Les années 1970, d’importantes améliorations
avec les lois Boulin.
1971 - Mise en place de
l'Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'Etat et
des collectivités publiques (Ircantec) résultant de la fusion de deux régimes
complémentaires : l'Ipacte, créée en 1951 pour les cadres non titulaires, et
l'Igrante, créée en 1959 pour les autres agents non titulaires.
Le taux de pension du régime
général passe de 40 à 50%, et la pension est calculée sur les 10 meilleures
années de salaires au lieu des 10 dernières.
1972 - Généralisation de
la retraite complémentaire à l'ensemble des salariés et anciens salariés
assujettis, à titre obligatoire, au régime général.
1974 - Affiliation, à
l'ARRCO des salariés cadres sur la partie de leur salaire limitée au plafond de
la sécurité sociale.
1975 – L’âge de la
retraite à taux plein est abaissé à 60 ans pour les travailleurs manuels et les
ouvrières mères de famille.
1977
– Les femmes (non ouvrières) totalisant 37,5 années d’assurance peuvent partir
avec le taux plein dès 60 ans.
1978 - Généralisation du
système d'assurance vieillesse obligatoire à l'ensemble de la population
active.
1983 - Abaissement à 60
ans de l'âge légal de départ à la retraite pour une carrière de 37,5 années.
Création de l’AGFF (Association pour la Gestion du Fond de Financement)
permettant de compenser entre autres le financement des Retraites
Complémentaires ARRCO et AGIRC à taux plein avant 65 ans.
Au régime général, les comptes imposent leur
dure réalité.
1987 – Réforme Seguin :
les salaires reportés au compte ne sont plus revalorisés que sur l’inflation,
au lieu de l’être selon l’évolution du salaire moyen, cela entraîne, étalé sur
25 ans, une baisse de 20% du niveau des pensions.
Les pensions sont désormais,
elles aussi revalorisées selon l’inflation, cela induit aussi un impact de 20%
sur la masse des pensions versées.
1993 - Dans le régime
général (et les régimes alignés),modification du mode de calcul des pensions,
basé sur les 25 meilleures années (au lieu de 10 auparavant) et allongement de
la durée d'assurance requise, portée de 37,5 ans à 40 ans, pour bénéficier
d'une pension à taux plein. Ces mesures n’ont aucune incidence sur le niveau
des pensions.
A partir de 1993, l’ARRCO et
l’AGIRC mettent aussi en place des mesures du même type que celles de Philippe
Seguin en 1987. En presque 30 ans, le rendement du point acheté baisse de 40%.
1999 - Mise en place du
régime unique Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des
salariés).
2000 - Création du
Conseil d'orientation des retraites (COR), organisme pluraliste et permanent,
chargé d'analyser l'évolution des régimes de retraite obligatoires et de faire
des propositions.
2002 - Institution du
Fonds de réserve pour les retraites destiné à lisser, entre 2020 et 2040, les
efforts de financement des régimes de base.
2003– Réforme Fillon :
loi réformant le système de retraite français : régime général, régime de la
fonction publique, régimes des travailleurs non salariés.
Son objectif premier est d’appliquer aux fonctions publiques …… les règles de durée existantes dans le régime général et d’y appliquer aussi…. la décote.
Cette loi prévoit aussi un nouvel allongement de la durée légale, jusqu’à 41,5 années d’ici 2018, -par paliers- et en fonction de l’augmentation de l’espérance de vie.
Enfin cette loi prévoit une surcote pour les assurés remplissant les conditions d’âge et de durée.
Dernier volet pour tenir compte de la forte baisse des pensions du privé la loi….2003 crée l’environnement juridique (déductions fiscales) pour ouvrir des fonds de pension à adhésion collective (entreprises) ou à adhésions individuelles.
Une autre mesure phare a été le dispositif carrières longues.
Parmi les dispositions diverses, elle affirme le droit à l’information de tous les assurés et crée le GIE Info retraite et elle étend la retraite complémentaire obligatoire aux commerçants.
Son objectif premier est d’appliquer aux fonctions publiques …… les règles de durée existantes dans le régime général et d’y appliquer aussi…. la décote.
Cette loi prévoit aussi un nouvel allongement de la durée légale, jusqu’à 41,5 années d’ici 2018, -par paliers- et en fonction de l’augmentation de l’espérance de vie.
Enfin cette loi prévoit une surcote pour les assurés remplissant les conditions d’âge et de durée.
Dernier volet pour tenir compte de la forte baisse des pensions du privé la loi….2003 crée l’environnement juridique (déductions fiscales) pour ouvrir des fonds de pension à adhésion collective (entreprises) ou à adhésions individuelles.
Une autre mesure phare a été le dispositif carrières longues.
Parmi les dispositions diverses, elle affirme le droit à l’information de tous les assurés et crée le GIE Info retraite et elle étend la retraite complémentaire obligatoire aux commerçants.
2010 - Réforme du 9
Novembre 2010
La mesure phare de cette réforme consiste à modifier l’age légal de départ en retraite. C’était le seul paramètre qui n’avait pas été modifié par les précédentes réformes.
• L'âge légal est repoussé de 60 à 62 ans, au rythme de 4 mois par semestre, ce qui fera 62 ans en 2018.
• L'âge légal est de 67 ans pour ceux qui n’atteignent pas la durée légale (41,5 années). Cet âge leur permet de calculer la pension au taux plein (50% du salaire annuel moyen).
• Par exception, l’age de 65 ans sera conservé pour les aidant familiaux qui n’ont pas cotisé la durée légale (41,5 années) et. ont cessé leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs proches (parents ou enfants handicapés).
La retraite à 60 ans sera encore possible pour les salariés atteints d’une incapacité liée à leur activité professionnelle. Ils doivent pour cela présenter une incapacité permanente de 20%, ou seulement de 10 à 19% s’ils ont été exposés à des facteurs de risques professionnels pendant une durée minimum.
La mesure phare de cette réforme consiste à modifier l’age légal de départ en retraite. C’était le seul paramètre qui n’avait pas été modifié par les précédentes réformes.
• L'âge légal est repoussé de 60 à 62 ans, au rythme de 4 mois par semestre, ce qui fera 62 ans en 2018.
• L'âge légal est de 67 ans pour ceux qui n’atteignent pas la durée légale (41,5 années). Cet âge leur permet de calculer la pension au taux plein (50% du salaire annuel moyen).
• Par exception, l’age de 65 ans sera conservé pour les aidant familiaux qui n’ont pas cotisé la durée légale (41,5 années) et. ont cessé leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs proches (parents ou enfants handicapés).
La retraite à 60 ans sera encore possible pour les salariés atteints d’une incapacité liée à leur activité professionnelle. Ils doivent pour cela présenter une incapacité permanente de 20%, ou seulement de 10 à 19% s’ils ont été exposés à des facteurs de risques professionnels pendant une durée minimum.
Le dispositif de retraite
anticipée pour carrière longue est prorogé. Il faut pour cela avoir cotisé 8
trimestres de plus que la durée légale. L’âge de départ au plus tôt dépend de
l’âge auquel on a commencé à travailler (cotiser).
2012 - Enfin la loi de
finances pour 2012 accélère la réforme. L’âge légal de 62 ans sera atteint en
2017(au lieu de 2018) à partir de la génération 1955.
01/11/2012 - La réforme
Hollande assouplit les conditions d'accès à la retraite anticipée pour carrière
longue à 60 ans ou avant 60 ans. Cette mesure s'applique aux assurés nés à
compter du 01/01/1952
La réforme 2013/2014
Loi du 20 janvier 2014 garantissant l'avenir et la justice du
système de retraites
Deux décrets d'application de la loi du 20 janvier 2014 sont parus au
Journal Officiel le 20 mars. Désormais, le nombre d'heures nécessaires pour
valider un trimestre de retraite passe de 200 à 150 heures SMIC et les
conditions d'accès à la retraite anticipée sont élargies
Ce qui change pour les bas salaires et les temps partiels
Ce qui change pour les bas salaires et les temps partiels
Le premier décret, qui s'applique à compter du 1er janvier, permet
aux assurés ayant eu une activité à temps partiel de faire plus facilement
valoir leurs droits à la retraite. Pour valider un trimestre, le salarié
devait, jusqu'à présent, avoir travaillé au moins 200 heures, rémunérées au
salaire minimum. Désormais, ce seuil est abaissé et 150 heures suffiront.
Qui va bénéficier de cette mesure ?
Les salariés à faible rémunération, à temps
partiel ou en contrat court.
- Les femmes, qui représentent 80% des temps partiels.
-
Les jeunes, qui représentent 15% des actifs (génération née
après 1983) et qui gagneront en moyenne plus de 5 trimestres. A partir
d'aujourd'hui, un job d'été d'un mois permet de valider un trimestre pour sa
retraite.
Ce qui change pour les "carrières longues"
Le second décret, qui entre en vigueur le 1er avril, permet
d'assouplir les conditions du départ à 60 ans pour les personnes ayant débuté
leur carrière avant 20 ans. Désormais, certains trimestres - chômage,
invalidité - pourront être "réputés cotisés", c'est-à-dire qu'ils
seront pris en compte dans la durée de cotisation nécessaire pour pouvoir
partir à la retraite.
Qui est concerné ?
Les salariés ayant connu des carrières difficiles,
marquées par le chômage ou l'invalidité toucheront deux trimestres
supplémentaires.
Les femmes qui toucheront l'ensemble des trimestres liés à la maternité.
Les femmes qui toucheront l'ensemble des trimestres liés à la maternité.
Texte repris dans le site de la FNAROPA* montre que le système de retraite n'a cessé d'évoluer pendant ces 90 années n'en déplaise à ces augures de malheurs qui veulent substituer à ce régime basé sur la solidarité, un système privé aux mains des assurances privés
Pour mémoire, il y a en France en 2019:
- 16 millions de salariés .
- 6 millions de fonctionnaires
- 350 000 personnes cotisants pour les régimes spéciaux.
*Fédération Nationale des Associations de Retraités d'Entreprises et organismes professionnels Agricoles et Agro-alimentaires.
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