de provoquer la peur et la polémique autour de l'aire de carénage, la restructuration du cinéma revient comme un boomerang à la tête des détracteurs de l' indispensable équipement subventionné à 75 %.
Il est certain que la ville aura, d'ici quelques mois , une salle de projection magnifique mais à quel prix et surtout à quel coût d'usage pour le contribuable?
Les quinocéens passeront devant un cinéma ultra moderne, avec une projection numérique, un son idoine et puis surtout en hiver... du chauffage.
Tout comme l'aire de carénage, le cinéma, au nom d'une actrice qui vécut couchée pendant l'occupation , est concerné par un budget annexe.
Le cinéma et l'aire de carénage sont des équipements commerciaux et industriels, leurs gestions doivent se trouver en équilibre par le seul produit des recettes de leurs utilisateurs.
Sur l'aire de carénage , construction traitée de pharaonique par les colistiers du futur maire M Blanc , l'investissement initial était de 3 066 756 €, la charge revenant à la ville était de 780 936 € (25 %)
Le délégataire de service public retenu devait, par le contrat signé, une redevance qui couvrait les annuités de remboursement de l'emprunt réalisé par la commune pour cette construction.
Si le maire actuel n'avait pas arrêté les travaux et si les élus n'avaient pas modifié la dimension de l'aire dans l'intérêt d'un chantier en particulier, et des autres en général, il n' y aurait pas eu besoin d'emprunter 400 000 € supplémentaires et le budget annexe se serait trouvé rapidement en équilibre.
Aujourd'hui , il a fallu "bidouiller" pour équilibrer le budget annexe de l'aire de travail en le fusionnant avec le budget annexe du port d'échouage.
On ne peut pas taire que les tarifs pratiqués pour le mouillage d'un bateau étaient très bas, mais est-ce une raison de pénaliser une population populaire pour réparer l'amateurisme des décisions municipales prises sur l'aire de carénage?
C'est singulier d'aligner les tarifs sur ceux les plus élevés de la région comme les ports de Binic ou de Dahouet .
Le cinéma en restructuration est contenu dans une enveloppe de 1 000 000 € HT et subventionné à 50 %.
Les subventions sont espérées et tant que les travaux ne seront pas terminés, bien malin qui pourra détenir une telle certitude , d'autant que des rumeurs , des bruits, des informations d'origines sérieuses laissent entendre que des imprévus sont apparus dans la réalisation des travaux.
Au train où vont les choses et si les subventions sont obtenues, la municipalité est en passe d'investir une somme au moins égale , voir supérieure à celle engagée pour l'aire de carénage.
Le carénage est obligatoire sur un espace prévu à cet effet, il y a mille bateaux au port d'Armor, cinq cents au port d'échouage , des centaines de bateaux à Binic et beaucoup dans des mouillages comme à Saint Marc , anse de Treveneuc.
Une aire de carénage , avec un nombre important de bateaux "captifs" fait qu' une gestion équilibrée est raisonnablement possible.
Pour le cinéma , il n' y a aucune obligation à le fréquenter; depuis sa fermeture, faute de clients, bien des habitudes ont été prises , la population âgée de notre commune a continué à vieillir et la TV, avec des centaines de chaînes thématiques, avec une qualité d'image et de son extraordinaires en Haute Définition, changent la donne.
Cette restructuration repose sur un pari!!!
Redonner vie à la commune , arrêter son déclin, c'est un pari osé, c'est aussi un pari risqué pour les finances locales car, sur cette réouverture, pèse l'absolue nécessité d'équilibrer le budget annexe.
Cette salle sera magnifique au milieu d'un petit parking et d'un environnement désert par l' absence de bar ou de restaurant hormis la buvette construite sur la scène de l'ex.théâtre.
Pendant les vacances scolaires ou estivales, les jours de mauvais temps , les matinées feront recette , mais une fois terminé le surcroît de population, à quel prix sera le ticket pour équilibrer le budget annexe et surtout quel sera le niveau minimum de spectateurs pour annuler une projection prévue?
Imaginer le devenir de cette salle en cinéma d'"Art et d'essais" est aussi un pari audacieux.
Mais le plus choquant , c'est la charge que la municipalité fait déjà peser sur ce budget annexe par le recrutement d'un directeur hautement qualifié.
Passons sur la manière de le recruter, mais il est difficile de passer sous silence la disproportion entre la dimension de la salle (190 places ) et le titre ronflant du directeur par le descriptif de l'emploi, par la mission assignée à ce responsable et le profil recherché au travers de l'offre d'emploi éditée par le centre de gestion des Côtes d'Armor.
Comme tout pari, on ne gagne pas à tous les coups, mais il est vrai qu' avec l'argent du contribuable on prend souvent des risques dépassant l'entendement.
JOUNENT michel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire