Au travers de
ma petite expérience
locale, en m'appuyant sur la
connaissance de la récente histoire de
la commune et en écoutant
plusieurs anciens conseillers, j'ai de
plus en plus la conviction
que notre ville et son conseil dérogent à
la règle générale.
Cette règle générale, pour que vive correctement
l'assemblée délibérative, est le partage
des responsabilités communales et le respect des engagements pré-électoraux.
Le conseil à Saint Quay, c'est au mieux une chambre
d'enregistrement et au pire un
lieu de pugilat permanent où les opposants au maire sur la base de groupes à effectif
variable s'amusent et se ridiculisent au
grand dam de la population Quinocéenne.
Au cours de ces dernières années, plusieurs
réalisations ont fini par voir le jour; elles se sont faites dans la douleur et dans un gaspillage conséquent de l'argent public.
Est-ce normal ou plutôt est-ce à l'image d'élus irresponsables qui règlent des comptes avec leurs
prédécesseurs au conseil municipal???
Je prendrai trois exemples qui ont nécessité
l'investissement de sommes
importantes et qui ont conduit
les élus à faire n'importe quoi.
· la finition de l'aire de carénage et sa gestion (projet de 3 300 000 € )
· la restructuration du cinéma
"Arletty" (projet final tournant autour de 1 500 000 €)
· l'aménagement urbain du quartier du
Casino (projet de 1 300 000 €)
Au soir de l'élection du nouveau maire en 2008, par une démarche relevant d'un dogmatisme affligeant , M Blanc, par l'envoi d'un télex, a fait cesser séance tenante les travaux en cours de l'aire de carénage.
Injoignable...
parce que parti en vacances, les
trois élus encore en charge de ce secteur ont pu mesurer les conséquences de cet arrêt irréfléchi.
Les entreprises réalisant cette aire ont tout de suite
montré qu'elles ne se manœuvraient pas comme un adjoint à qui on retire ses
délégations, elles ont fait
immédiatement entendre qu'il faudrait passer
à la caisse et payer des
pénalités.
Même souci avec
la DSP devant gérer cette aire de carénage!!!
Par un travail
de recherche de documents authentiques autour de cet arrêt des travaux et du
renvoi du délégataire, j'ai réalisé avec G Lambotte un audit qui conduit à une dépense supplémentaire de 400 000 € .
Je n'ai
pas, à cette époque, entendu et vu beaucoup d'élus réfléchir sur cet arrêt; ils ont fermé les yeux sur le
choix du maire et voté comme un seul homme dès le retour de ce dernier, la délibération
signifiant la reprise des travaux.
Sur le cinéma, le maire avec son adjointe "à la
culture" ont fait de ce dossier une
chasse gardée; beaucoup d'élus ont été
écartés, d'autres se sont désintéressés du projet municipal; le résultat, on le
connaît: une magnifique salle, une gestion chaotique pendant une année, un
arrêt dévastateur du TA de Rennes et un
oubli majeur: cette restructuration aurait du être proposée et partagée au niveau de son investissement et de son fonctionnement avec la Communauté de Communes du Sudgoélo.
Le dernier exemple que
j'ai retenu: celui de
l'aménagement du quartier du casino est emblématique sur
les errances du conseil municipal actuel et des manœuvres du maire .
Le projet est
d'abord passé aux forceps , le maire
s'est dans un premier temps refusé à
entendre les 800 signataires d'une
pétition et à prendre en compte
une très forte manifestation.
Au début 2012, des élus autour du maire ont voté un projet dont l'idée maîtresse
était la destruction du minigolf et
de ses arbres vieux d'une cinquantaine
d'années.
Certes, le maire leur a
promis à l'issu du vote une
enquête publique supplémentaire et une étude complémentaire sur la création d'un autre minigolf.
Sur l'enquête publique, on a frisé le ridicule; en effet, sur les deux aménagements proposés A et B, chaque consultant y allait de
sa rature pour modifier l'avis du
consultant précédant.
Sur l'étude
complémentaire visant à éclairer la
population sur la forme du nouveau minigolf, on attend toujours de voir
les plans.
Personnellement, depuis septembre 2012 , j'ai pu mesurer que parmi les
élus ayant voté le projet du maire, la
plupart ne savait pas lire un plan ou ne comprenait pas le projet retenu.
Après
l'élection complémentaire demandée par le maire au Préfet et du résultat défavorable qu'elle a produit à l'adresse de son
instigateur, les nouveaux élus ont mis en oeuvre la revendication
qu'ils avaient exprimé durant cette élection partielle : le maintien du minigolf.
En mauvais perdant, le maire a fait entendre que la conservation du minigolf allait conduire à payer des pénalités à l'entreprise ayant commencé les
travaux (400 000 € )???
Il n'en est rien; la seule chose constatable a été le peu d'empressement du maire à relancer une étude , l'allongement de la durée des travaux .
Prévus pour une durée de 8 mois avec un arrêt durant les grandes
vacances , ces travaux se seront étalés
sur près de deux années .
Depuis que le
conseil est au complet, ma remarque de voir
des élus votant des projets sans en comprendre les
plans persiste.
Et l'idée de s'adresser aux services techniques
pour obtenir des explications et le sens du
projet est inexistante.
Je n'ai
pas constaté autour de l'aménagement de la
place en face de la maison
de la
presse de bousculade d'élus
expliquant la réalisation de cette
partie d'aménagement conforme à la
volonté du maire.
Ce projet
d'aménagement urbain du quartier du Casino
est à coup sûr pour cette
mandature la démonstration qu'un projet ne se vote pas seulement en
regardant le vote du maire mais aussi et surtout par beaucoup de travail
personnel pour comprendre l'objet sur lequel on se prononce .
Revendiquer et ambitionner le poste de conseiller municipal
est non seulement un honneur mais
l'annonce, une fois élu, d'un énorme
travail en plus de sa vie personnelle si, bien évidemment, on ne veut pas être "le godillot" d'une chambre
communale délibérative.
JOUNENT Michel.
Commentaire de Bruhat Bernard:
Je suis globalement d'accord avec vous sur la nécessité de l'implication des conseillers municipaux dans la vie du conseil. Ce qui compte d'abord aux yeux des électeurs citoyens, c'est la loyauté, la confiance et le respect des programmes qui ont reçu leur aval. Cela n'a pas été le cas lors de cette mandature avec toutes ces démissions intempestives et ces retournements de vestes honteux. Les quinocéens ne l'ont sûrement pas oublié.
En tout cas, avec le nouveau mode de scrutin à la proportionnelle pour les villes de plus de 2.500 habitants, il y aura (normalement) une vraie majorité et une vraie opposition, et donc pas de traitrise après le vote. Ces messieurs dames sont prévenus !...
Commentaire de Bruhat Bernard:
Je suis globalement d'accord avec vous sur la nécessité de l'implication des conseillers municipaux dans la vie du conseil. Ce qui compte d'abord aux yeux des électeurs citoyens, c'est la loyauté, la confiance et le respect des programmes qui ont reçu leur aval. Cela n'a pas été le cas lors de cette mandature avec toutes ces démissions intempestives et ces retournements de vestes honteux. Les quinocéens ne l'ont sûrement pas oublié.
En tout cas, avec le nouveau mode de scrutin à la proportionnelle pour les villes de plus de 2.500 habitants, il y aura (normalement) une vraie majorité et une vraie opposition, et donc pas de traitrise après le vote. Ces messieurs dames sont prévenus !...
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Je suis globalement d'accord avec vous sur la nécessité de l'implication des conseillers municipaux dans la vie du conseil. Ce qui compte d'abord aux yeux des électeurs citoyens, c'est la loyauté, la confiance et le respect des programmes qui ont reçu leur aval. Cela n'a pas été le cas lors de cette mandature avec toutes ces démissions intempestives et ces retournements de vestes honteux. Les quinocéens ne l'ont sûrement pas oublié.
En tout cas, avec le nouveau mode de scrutin à la proportionnelle pour les villes de plus de 2.500 habitants, il y aura (normalement) une vraie majorité et une vraie opposition, et donc pas de traitrise après le vote. Ces messieurs dames sont prévenus !...
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