SORTEZ LES SORTANTS!!!
Tel est le sort des maires se représentant pour un
second mandat à Saint Quay Portrieux...
Pour cela, il est notoire que l'électeur Quinocéen juge plus la
personnalité du maire sortant que le bilan de son mandat.
Il est notoire aussi de constater la versatilité
de l'électorat, il assez facile de
vérifier que la majorité qui porte un
nouveau maire aux responsabilités communales est sensiblement la même que celle qui avait fait élire le
maire sortant 6 ans auparavant.
Depuis trois mandats, les Quinocéens élisent une personne venue d'ailleurs; mieux, dans l'histoire de la commune, cela semble être une tradition à Saint Quay.
En revisitant les six années du dernier mandat, une idée domine; celle de tous les
paradoxes.
D'un côté, de nombreux investissements et de l'autre,
un conseil municipal en proie à des dissensions graves par la faute d'un
premier magistrat ignorant les règles de
la démocratie.
Une commune ne
se gère pas comme une entreprise.
Une commune, c'est le premier échelon de la vie démocratique de notre pays; c'est
pourquoi, dans leur grande sagesse, les législateurs ont pourvu la commune d'un
certain nombre de conseillers municipaux pour exercer une direction collective.
Ces conseillers représentent les différentes
sensibilités de pensée et de leurs travaux
doit émerger normalement le meilleur pour les populations de qui ils détiennent leur responsabilité.
Rien à voir avec une entreprise privée, dirigée par
une ou des personnes détenant le capital de
l'entreprise et n'ayant d'autres
buts que de valoriser leur apport
financier.
Une collectivité territoriale n'a pas ce but; elle
sert au mieux le plus grand nombre et elle
exerce dans la mesure du possible le
meilleur usage des deniers
publics.
Une entreprise privée
peut cesser son activité faute de rentabilité, voire de perte financière et plus,
à cause d'une gestion conduisant à la faillite.
Un municipalité ne cesse jamais son activité;
elle peut être mise sous tutelle et pour une mauvaise
gestion doit envisager obligatoirement
la hausse des impôts.
Les 30 conseillers municipaux qui ont participé à la
vie municipale de 2008 à 2014 ont été
confrontés à des problèmes inédits et
difficiles à dépasser.
Que ce soit le maire ou ses opposants, tous ont vécu l'infernal
dilemme de servir la population ou
de bloquer la vie de la commune .
Compte tenu du refus du premier magistrat de se plier aux règles élémentaires de la démocratie, le conseil municipal est
devenu le tohu-bohu que les Quinocéens
ont connu et, compte tenu des
délégations accordées au maire au lendemain de son élection, on peut dire qu'il a gagné cette partie de
bras de fer.
Victoire à la
Pyrrhus puisque les Quinocéens l'ont renvoyé sans ménagement dans ses
foyers.
Le Quinocéen n 'a pas aimé la
mauvaise réputation faite à sa
ville.
La confusion entre
le rôle du maire et la
grande majorité des élus durant ces six années appelées "Autrement"
, n'est pas fondée.
On ne peut
pas demander à un élu d'être seulement une machine à enregistrer les décisions prises par une petite coterie.
On ne peut pas
demander à un élu d'être fidèle à un soi-disant
contrat de mandature quand le premier magistrat, une fois élu, tourne le
dos à sa
parole première, celle
d'organiser la vie du conseil d'une manière collective.
Au début de
chaque mandature , on entend toujours
le même discours:
"On est une équipe unie , les compétences sont là, les conseillers sont
décidés à se mettre au travail immédiatement", au début
tout est beau.
Mais voilà, les hommes et les femmes sont ce qu'ils sont, ils finissent par se
découvrir, les rivalités s'opèrent, les frustrations se forment et les incompréhensions prennent le
pas.
Élu pour six ans, le conseil municipal actuel connaîtra comme les conseils
précédents bien des aléas, c'est
la loi du genre.
JOUNENT Michel, chroniqueur ayant bon pied bon œil.
1 commentaire:
Les lois de la République ont donné aux maires un large pouvoir discrétionnaire. Ils doivent donc avoir de l'autorité tout en respectant les lois de la démocratie ( celle où n'existe pas la censure par exemple.... ). Les adjoints et conseillers doivent, de leur coté respecter les électeurs qui leur ont fait confiance sur un programme, et ne pas de borner à régler pendant 6 ans des conflits personnels et d'égo comme cela a été le cas.
En élisant largement une liste avec des conseillers n'ayant pas participé à l'ancienne mandature ( à l'exception du nouvel adjoint E. Barbey-Chariou élu en 2008 sur la liste D. BLanc, puis démissionnairei ) les Quinocéens ont rendu leur verdict sur les péripéties de la précédente mandature.
Cependant, les pouvoirs des maires restent les mêmes. Les nouveaux conseillers sauront-ils respecter leur maire au contraire des anciens qui n'ont eu pour unique objectif de le déstabiliser et de le forcer ( sans succès ) à la démission ? La conséquence de leur attitude est qu'ils se retrouvent sur des strapontins au lieu d'être sur le trône !
Je pense que la leçon a été retenue et que le programme, sur lequel la liste de T. Simelière a été élue, sera respecté. Les propos du maire concernant l'aménagement du Portrieux semblent le confirmer.
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