A Saint Quay, le maire a finement joué en voulant et réussissant l'élection complète de la liste "Autrement".
Il n' a dupé personne et il a fait la démonstration de son excellente connaissance de la mentalité des quinocéens , plus prompts à se diviser qu'à entrevoir la défense de l'intérêt général.
Il a fait "saliver" plus d'un électeur en présentant un programme honteusement démagogique et prônant à chacun des paragraphes de son catalogue de promesses, le dialogue à tous les étages de la vie publique.
Le maire a saisi la nature des ambitions personnelles des candidats à son équipe, il a fait le tour de force de réunir des hommes et des femmes qui se détestent cordialement .
Certains élus, au soir de l'élection, ont cru, derrière la tête de liste de l'élection perdue en 2001, détenir le pouvoir à l'hôtel de ville: le maire est parisien , il n'aime pas Saint Quay l'hiver et il est absent en allant sur la capitale pratiquement tous les WE!!!
A malin , malin et demi , le maire, au soir de son élection dans l'euphorie du moment, a fait voter 16 délégations de signature, le tour était joué et, dans le cadre du code des collectivités territoriales, notre maire peut avancer tranquillement sur ses projets et sa manière de gérer la ville.
Douze élus ont cru un moment infléchir la politique du maire , cornaqué par une espèce de gourou, ils ont tempêté sans grand résultat.
Six d'entre eux, plus enflammés que raisonnables, ont fait une sortie théâtrale en démissionnant.
La belle affaire! le maire et le conseil ne s'en portent pas plus mal; parmi ces six démissionnaires, plusieurs hantent la mairie les soirs de conseil... émouvant!!!
Il n'y a pas d'opposition frontale au sein du conseil mais des individualités qui contestent certains projets du maire et sa méthode de les faire avancer.
Il faudrait deux démissions du conseil pour provoquer une élection partielle.
Actuellement, rien ne laisse supposer une telle éventualité et, à moins d'événements exceptionnels, le conseil municipal terminera son mandat dans la configuration actuelle.
En admettant qu'une partielle advienne, il serait hasardeux d'imaginer que le maire puisse perdre la majorité.
Avec une opposition déclarée et structurée, la vie municipale, compte-tenu de la personnalité de notre maire, offrirait la représentation d'une mauvaise pièce de boulevard, hautement préjudiciable au renom déjà entamée de notre station balnéaire.
Les élections cantonales ont montré à l'évidence qu'un aréopage de quinocéens se préparent aux prochaines municipales.
Déjà une tête de liste est identifiée, on a vu sa photo sur les panneaux électoraux, des revenants des anciennes équipes d'élus grenouillent dans les coulisses; pour donner consistance à cette démarche, des personnes qui s'autorisent le titre de penseur tirent les ficelles.
A Saint Quay Portrieux, toujours les mêmes recettes pour confectionner un conseil municipal: des ambitions personnelles, rien que des ambitions personnelles, et l'oubli de l'intérêt général.
Le conseil municipal est à la moitié de son mandat , des gaspillages importants émaillent son activité (aire de carénage, cinéma et études multiples, etc ), les problèmes essentiels ne sont pas abordés, je pense à l'assainissement, je pense à la transformation radicale de l'éclairage public pour une plus grande efficacité à un moindre coût, je pense au projet de transformation du centre ville autour des bâtiments de la congrégation religieuse, à l'extension de la maison de retraite, je pense aussi à une réelle réflexion sur le commerce de proximité, les sujets ne manquent pas pour contrer l'endormissement de la commune.
Rien n'émerge au bout de trois ans pour proposer une alternative audacieuse et s'opposer au déclin de notre ville et pour rassembler des quinocéens dévoués et altruistes.
Après les cantonales je ne vois que des petits arrangements entre amis pour avoir, à l'issu d'un vote, le titre ronflant de conseiller municipal .
JOUNENT michel
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