Si, par une délibération municipale, un maire reçoit l'autorisation d'aliéner un bien public comme une école désaffectée ou une chapelle sans usage et que cette délibération soit, suite au recours d'un tiers , annulée par un tribunal administratif, automatiquement l'acte de vente est annulé.
A
l'inverse, si une municipalité
autorise un maire, suite à une délibération municipale à l'achat d'un
bien privé, la délibération peut être annulée par un tribunal administratif mais pour faire annuler l'acte de vente induit dans l'autorisation donnée au maire, il faut
passer par une juridiction civile.
En
l'occurrence, le Tribunal de Grande
Instance pour l'achat des murs du fonds
de commerce de la maison de la
presse du Portrieux, compte tenu des sommes en jeu, en s'appuyant sur la décision
administrative le TGI ne pourra que
"casser " l'acte d'achat.
Aujourd'hui la
municipalité est, suite à la
décision administrative du 10 juillet 2014, face à de multiples
problèmes:
- elle a déboursé 100 000 € maintenant sans raison juridique, autrement dit sans "cause".
- les murs du fonds de commerce estimé à 100 000 € en octobre 2010, vu la fermeture du commerce depuis plus de deux ans, ne valent plus la somme initiale.
- le local -pour information- contenant le fonds de commerce a été acquis pour 62 000 € en 2005....
- il y a aussi, suite à la vente et à la réception des 100 000 € par le vendeur en mars 2012, l'absence de paiement des loyers par le locataire (l'ex propriétaire des murs du fonds de commerce).
100
000 € ... ce n'est pas une faible somme
, cela représente le montant de deux
annuités des dépenses scolaires supplémentaires pour appliquer les nouveaux "rythmes
scolaires" .
En
attendant les suites de la décision administrative, je fais parvenir :
- à Monsieur le Préfet des Côtes d'Armor, une demande d'explication sur l'absence de contrôle de la légalité par ses services de la délibération N° 10-117 de la ville de Saint Quay Portrieux, délibération certes noyée dans des centaines de délibérations dématérialisées reçues quotidiennement des 373 communes des Côtes d'Armor qui avait cependant la caractéristique d'avoir été largement médiatisée par la presse régionale.
- à la Chambre Régionale des Comptes de Rennes , j'adresse aussi copie du jugement du Tribunal Administratif de Rennes avec la demande qu'elle examine la légalité de l'achat des murs du fonds de commerce un mois après la fermeture de la boutique de presse et le non respect évident de l'objet de la délibération N°10-117; la CRC peut demander l'ouverture d'une enquête pénale.
- j'ai déjà adressé copie du jugement à Mme la responsable de la trésorerie d’Étables sur mer, cet envoi fait suite à l'envoi que j'ai fait en début de l'année 2012 du contrat de bail avec le vendeur, jamais envoyé par les services de la mairie de Saint Quay.
Enfin, il est à souligner que le Tribunal Administratif de Rennes a rejeté
la requête de M Blanc qui
jugeait irrecevable ma démarche à
agir en tant que simple citoyen et contribuable de la commune.
Toute
délibération qui conduit à l'acquisition d'un nouveau bien et qui a des
incidences financières sur les finances communales conduit tout
contribuable au devoir de se faire
entendre, cela s'appelle sans doute pompeusement la démocratie participative.
Et
chez monsieur Dominique Blanc ce n'est pas sûr
que ce concept de participation
des citoyens aux affaires publiques
ait fait partie de sa manière de gérer une commune.
PS : pour mémoire ma requête au TA ne demandait que l'annulation de la délibération N° 10-117 .
NB: La totalité du jugement est accessible à mes lecteurs , il suffit de m'en faire la demande.
NB: La totalité du jugement est accessible à mes lecteurs , il suffit de m'en faire la demande.
JOUNENT
Michel.
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