C'EST GRAVE DOCTEUR ???
Publié 2 ans après les élections,
le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de Rennes n'aurait
eu qu'un intérêt de curiosité
s'il ne donnait lieu dans
les médias locaux à des interprétations mensongères .
Il est inexact d'écrire que l'ancien maire a reçu un"Quitus " de sa gestion.
Cette procédure
de "Quitus " ne concerne au demeurant que les comptables publics.
C'est même exactement l'inverse.
les accusations ne cessent de s'étoffer.
Le rapport de la CRC pointe de
"graves dysfonctionnements" et
n'exempte en rien l'ancien premier élu
de sa responsabilité.
Aux multiples
"transgressions" déjà sanctionnés par la justice administrative, la
CRC ajoute aujourd'hui une grave
accusation, celle "d'insincérité budgétaire".
Un budget insincère est un budget
voté en équilibre mais dont le
maire sait parfaitement qu'il ne tient
pas la route (minimisation des dépenses
par rapport aux ressources).
Les enquêteurs soulignent aussi
la faiblesse des taux d'exécution des budgets
successifs qui ont gonflé artificiellement les fonds de roulement.
On se rappelle lors de conseils
municipaux que le maire était incapable de donner le montant exact du fond de roulement en cours.
En clair, les impôts
des Quinocéens auront servi à financer "la cassette royale
".
L'absence d'inventaire confirme
s'il en était besoin une gestion peu rigoureuse .
Certes il n'est pas sans
intérêt historique d'apprendre
que le transfert de l'école de voile a été affecté d'irrégularités .
On peut s'étonner de ne pas trouver dans le rapport un seul mot sur l'affaire dite de "L'aire de
carénage et de celle dite "de la
librairie du port " dont
l'enjeu financier avoisine
le demi million d' €uros.
Comme l'écrivait le grand juriste Jean Rivéro.
"On filtre les moustiques
et on laisse passer le chameau".
Un esprit chagrin notera aussi
que certaines conclusions sur la
situation financière de la commune sont en totale contradiction avec les ratios du Ministère
de l'intérieur qui traduisent à
l'inverse une situation dégradée.
Cette divergence d'interprétation entre deux services de
l'Etat est incompréhensible .
Certes la rhétorique des
enquêteurs, très "understatement " euphémisante, pourrait laisser croire que toutes
ces pratiques déviantes seraient acceptables puisqu'elles
ne donnent pas lieu de la part de la CRC à des suites
judiciaires.
On serait ainsi dans ce que les juristes désignent comme la "Zone grise" de
la démocratie où prospèrent les comportements jouant aux marges du civisme et de la légalité.
Les électeurs Quinocéens n'ont pas fait cette analyse .
Ils ont, en mars 2014,
sèchement brisé la carrière politique du maire sortant , Dominique
Blanc.
C'est ce qu'on appelle la
Démocratie.
ROCFORT Michel.
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