PARLONS VRAI...
A Saint Quay Portrieux ce qui rend la commune attractive aux sédentaires et aux touristes ne passe pas par l'architecture de son Hôtel de ville, au mieux surement par son moulin rénové et en état de fonctionnement, par ses fontaines et lavoirs vraisemblablement mais surtout par son GR 34 c'est à dire son sentier des douaniers.
Il est fragile ce chemin de ronde jadis dévolu aux gabelous chargés de contrôler la contrebande du tabac.
Aujourd'hui sur les 10 Km de sa longueur quinocéenne plus d'un quart souffre d'une érosion certaine.
C'est normal depuis des lustres la nature fait des siennes, tempêtes, pluies, le gel des hivers rigoureux et maintenant les conséquences du réchauffement de la planète, force de constater que la main de l'homme n'est pas en mesure durablement de s'opposer au phénomène suivant - la mer gagne sur les terres.
La municipalité et son maire je crois ont dans leur grande sagesse fait appel au BRGM pour expertiser ce magnifique promontoire permettant à la fois de découvrir d'un côté la côte escarpée de la commune et de l'autre la ville avec ses constructions aux styles variées.
En juillet 2019, le BRGM a rendu son expertise et sa conclusion ;
Cette étude a permis de proposer une synthèse de connaissances au niveau des falaises de Saint-Quay-Portrieux : - Une synthèse de l’ensemble des études géotechniques fournies par la ville a été réalisée ; - Un inventaire et une cartographie des désordres affectant les falaises côtières ont été menés, sur la base de la bibliographie et des visites de terrain, conduisant à l’identification de 68 événements de mouvements de terrain ; - Une carte des formations superficielles a été réalisée et mise en lien avec les mouvements de terrain sur les falaises côtières (notamment du fait que l’altération des gabbros de Saint Quay-Portrieux soit un facteur directement lié à l’occurrence d’instabilités gravitaires le long des falaises) ; - Une hiérarchisation des secteurs prioritaires à sécuriser a été proposée, sur la base des événements susceptibles de se produire, des confortements déjà en place et des enjeux qui pourraient être affectés par le recul de la tête de la falaise.
Les secteurs prioritaires sont :
La partie Nord de l’Anse de Fonteny, qui a déjà fait l’objet de nombreux confortements, mais dont la configuration (falaise et enjeux) nécessite un suivi rapproché, comme l’illustre le fait que le sentier côtier y soit déjà coupé. Des travaux de sécurisation et/ou de confortement sont nécessaires rapidement pour éviter des désordres importants.
Le secteur de la Comtesse, qui a déjà fait l’objet de plusieurs glissements de terrain importants et de confortements. La forte altération de la falaise dans ce secteur et la présence de dépôts de pente meubles peut en effet conduire à des reculs de plusieurs mètres de la tête de la falaise, susceptibles d’affecter le sentier côtier et les propriétés en amont. - Un outil synthétisant les préconisations de confortement issues des différentes études géotechniques a été réalisé, de manière à aider la ville à planifier et suivre ses investissements vis-à-vis de ces travaux de sécurisation. Compte-tenu de l’exposition des falaises littorales de Saint-Quay-Portrieux aux instabilités, un suivi régulier de l’ensemble des falaises et des confortements reste nécessaire sur l’ensemble du linéaire côtier de la commune afin de détecter toute apparition ou aggravation de désordres et pouvoir prendre si nécessaire les mesures de sauvegarde adaptées. Idéalement, ce suivi comprendrait au moins 2 passages par an sur l’ensemble des falaises (avant et après la période hivernale), complétés par des visites post-événement climatique (tempêtes, forte pluviométrie…). Les diagnostics globaux ou locaux et les priorités d’intervention pourront au besoin être actualisés selon l’évolution des désordres et des travaux de confortements.
A partir de ce rapport notre maire ne peut pas prétendre jouer les équilibristes entre ce que fait la main de dame nature et la main de l'homme , il se doit de reconnaitre rapidement que l'attribution de permis de construire sur des terrains compris entre le sémaphore, la rue du président le Sénécal et la venelle de la comtesse ne respectent pas le principe de précaution ;
Principe inscrit dans la constitution.
"Le principe de précaution a été introduit en droit français par la loi Barnier* du 2 février 1995 sur le renforcement de la protection de l'environnement. Selon ce principe l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles"
OUI, il faut retirer le permis de construire d'une extension d'une partie de l'hôtel Ker Moor .
OUI, il faut retirer le permis de construire d'une piscine et d'un SPA sur le terrain de l'hôtel Ker Moor.
OUI , mais c'est trop tard il fallait que la commune s'oppose à l'abattage de nombreux arbres**toujours sur l'espace de l'hôtel Ker Moor mais là, la municipalité a fermé les yeux.
OUI, il faut annuler le permis de construire d'un petit pavillon rue du Président Le Sénécal, sa construction le rapproche trop près du bord de la falaise hautement fragile signalée par le BRGM.
Sur ces permis de construire ci dessus énoncés , ils sont contestés les premiers parce qu'ils sont en plus à coté d'un monument historique classé et le dernier il est contesté par un recours au devant du Tribunal Administratif de Rennes .
Une municipalité par essence est au courant de tout ce qui passe sur son territoire et elle ne peut pas ignorer les graves différents familiaux existants sur les terrains de la rue du Président Le Sénécal et du différend existant entre l'ancien propriétaire du Ker Moor et le nouveau .
Alors juste une question: qu'est ce que la municipalité actuelle est allée faire dans cette galère où ces disputes entre personnes qui se connaissent bien qui durent depuis 40 ans pour les premiers et longtemps pour les seconds???
JOUNENT Michel.
*Michel Barnier , un politique dont on reparlera d'ici peu.
** sur les arbres abattus notre maire déclare dans la presse récemment:" Pour Thierry Simelière, pas de doute : « Le vrai objectif à long terme, c’est de mettre en place des zones protégées, où l’on n’aurait pas le droit d’abattre certains arbres par exemple.
Saint-Quay doit être un modèle de prise en charge environnementale ".
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