D'ici septembre 2014,
date obligée de l'application des nouveaux rythmes scolaires,
il passera bien de l'eau sous les
ponts!!!!
22% des élèves du premier cycle scolaire de
notre pays pratiquent depuis la
rentrée 2013 les nouveaux rythmes
scolaires .
A Saint Quay, la municipalité a opté pour le report de l'application de cette énième réforme.
La raison n'est pas seulement son coût supplémentaire à la charge de la commune
mais aussi la difficulté à recruter
des animateurs formés et
compétents pour les activités
différenciées que prévoit le décret d'application de cette
réforme.
Au mois de
mars prochain se dérouleront les élections municipales et quelques mois plus tard l'élection
pour choisir les députés européens , comme toutes les élections intermédiaires, elles seront
difficiles pour le
pouvoir en place.
Cette
réalité se vérifiera sans aucun doute en 2014.
Sans aucun doute, parce que le climat social se dégrade
fortement, les promesses tenues
se font attendre et le nombre de français ne voyant que
peu de différence entre la
mandature présidentielle précédente et celle d'aujourd'hui feront de ces élections un moment de défoulement et de rejet de
la politique gouvernementale actuelle.
C'est inquiétant de constater que l'objet de ces
élections intermédiaires sera une
nouvelle fois détourné, cela produira ce que l'on appelle " voter avec
ses pieds".
Le ministre de l'éducation
nationale en poste comme tous ses
prédécesseurs à le goût de la
réforme et surtout le goût pour qu'elle
porte son nom.
Sur 55 ans, la cinquième République en est à son trentième ministre de
l'éducation nationale, il reste, ces
ministres, en moyenne un peu moins de deux ans aux responsabilités.
Le ministre
Vincent Peillon, au lendemain des municipales, devra avec le gouvernement, au
vu des résultats, tirer un certain nombre
de conclusions.
Le
mécontentement et l'inquiétude
exprimés par les maires lors de
leur congrès annuel en octobre n'est pas
de bon augure pour ce gouvernement.
Ce ne sera pas la
première fois qu'un gouvernement, après avoir été droit dans ses bottes, remet au placard de soi-disante réformes indispensables et nécessaires.*
Ce
ministre est candidat comme tête de
liste aux prochaines élections
européennes, avant l'été 2014, élu au
parlement européen , il laissera à son successeur le dossier des nouveaux rythmes scolaires.
Bien malin qui
peut aujourd'hui dire quel sort sera alors réservé à cette reforme .
Enseignants, parents d'élèves, animateurs et élus
municipaux s'expriment sur la
réforme portant sur la
semaine de quatre jours et demi; ils
soulignent, tous, le manque de concertation et sa discutable valeur
éducative.
A Paris, ville emblématique de l'application immédiate de cette réforme des
rythmes scolaires, les manifestations en
tout genre se multiplient , elles
soulignent toutes que c'est le bazar
dans les écoles primaires de la capitale.
A cette
situation générale compliquée s'ajoute localement l'avenir politique de notre
maire, M Blanc.
Briguer un second
mandat est sans doute encore
chez lui un espoir mais quant à le voir se
réaliser, il y a loin de la coupe aux
lèvres.
Autrement dit,
il n 'y a pas le feu au lac,
l'examen et le traitement du dossier des rythmes scolaires par l'administration municipale sont bien avancés.
Après les
élections municipales de 2014 et l'élection d'un nouveau conseil municipal, il
restera assez de temps pour mettre
en place cette réforme ou ...
l'oublier.
JOUNENT Michel, chroniqueur local qui préfère se
répéter que se contredire.
* en 1984, sous
le Président F Mitterrand , abandon en rase campagne de la loi
Savary suite aux manifestations des
partisans de l'école privée.
1 commentaire:
A t'on déjà vu en France une réforme de fond sans manifestations hostiles? En politique, ce qu'il faut, c'est du courage.....
Qui dit que Vincent Peillon démissionnera ou sera démissionné après les européennes ?
Le problème de la réforme des rythmes scolaires pose un grave problème aux maires : pas de dotations de l'Etat pour recruter et former des éducateurs. Donc cet argent ne sera pas employé pour des projets mégalomanes inutiles et dispendieux. Grave dilemme pour les futurs élus ! Car que vaut-il mieux : des projets ou des infrastructures qui ne servent qu'à une petite minorité mais qui sont des électeurs, ou penser à l'avenir des enfants français dans une Europe où les élèves français sont en fort déficit de jours d'enseignement . Déclin ou pas déclin ?
Qu'en pensent nos candidats quinocéens ??
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