CHRONOLOGIE D'UNE PANTALONADE.
Pour clore la discussion avant le vote sur la délibération portant sur la vente du presbytère le maire déclarait le 17 mai 2021:
"Effectivement on a décidé de traiter ce dossier depuis septembre 2020 dans la discrétion parce qu’on ne souhaitait pas qu’il soit pollué, c’est le terme, par des recommandations qui allaient contre les intérêts de la commune. Et aujourd’hui c’est effectivement une bonne affaire que l’on fait sur le plan des finances de la commune. Je pense que les quinocéens nous remercieront. On passe au vote".
La lecture du procès verbal est édifiante et après la rétractation du fameux couple d'acheteurs on peut dire que le responsable des finances de la commune s'est fait berné bien sûr en toute discrétion.
En fin d'année 2020 l'équipe municipale a constaté que le presbytère inoccupé se dégradait et qu'il serait difficile de l'ouvrir au public, bravo il a fallu entre 4 et 5 années pour découvrir cela.
Donc la seule solution était de le vendre en toute discrétion.. pourquoi??? aller savoir pourquoi???
le maire nous dit lors du conseil du 17 mai 2021"nous avions un certain nombre de personnes intéressées par ce bien communal", comment l'ont elles su ???
Cela donne raison au conseiller de l'opposition Girard qui ce soir du 17 mai au conseil a parlé d'une rencontre entre copains et coquin* en énervant fortement notre maire.
Après trois visites de gens intéressés, une famille avec 4 enfants et surtout sans obtention de prêt ??? le maire déclare alors choisir cette famille en disant "nous avons fait le choix de prendre cette décision dans la discrétion " Ah le cachotier!!!
Puis avec le lyrisme qui est le sien il déclare "je remercie l'ensemble de l'équipe pour sa discrétion et c'est donc une décision murement réfléchie que je propose au conseil "
On connait la suite comme l'avait fait le rusé Panurge le conseil municipal de Saint Quay Portrieux sans sourciller a suivi le chef.
Le maire lors de ce conseil a brocardé , vitupéré, donné des leçons de gestion concernant la commune aux trois bougres de l'opposition en déclarant entre autre que les 660 000 € de la vente seraient du meilleur effet pour abonder le compte administratif 2021 et de souligner qu'avec la baisse des dotations, la baisse des sommes reversées provenant du Casino, ce dernier sera remercié des Quinocéens.
La remise en vente du presbytère attend une nouvelle délibération du conseil municipal, le 20 septembre peut être et que le produit de cette vente rentre dans le compte administratif 2021, ce n'est pas gagné!!!
Quant au montant de la vente si l'on connait l'estimation des domaines bien malin qui dira la valeur de l'achat par un autre particulier lors d'une vente authentique.
Ce qui a conduit à la rétractation est facilement envisageable, l'état des lieux méritait autre chose qu'une visite en toute discrétion, des experts sérieux sont depuis passés par là.
Notre maire dans cette transaction s'est fait berner XXXL espérons que dans son conseil municipal ceux qui l'ont élu jouent enfin leur rôle en réfléchissant et ne feront pas que lever la main au moment du vote.
Ils ne faut pas rêver sur ce sujet , il les a choisis ...
Une municipalité n'est pas une entreprise privée , tout doit se faire au vu et au su des Quinocéens, la discrétion n'est pratiquement jamais de mise.
JOUNENT Michel.
*copains = les visiteurs / coquin = le couple se rétractant.
Commentaire du Triton 22:
La
vente du presbytère de Saint-Quay devait-elle se faire de gré à gré? La
décision de vendre est un acte politique qui n’est pas contestable même si on
peut légitimement discuter de la façon dont il a été élaboré. Cependant le
processus gré à gré ne peut que soulever la suspicion, ne serait-ce que par
manque de visibilité voire de transparence. Certes, la démarche ne contrevient
pas à la loi. Sauf que la résolution prise en conseil municipal en mai dernier
est ambiguë dans la mesure où par un seul vote elle entérine la décision de
vendre à des conditions précises et elle désigne l’acquéreur. Le Maire a opté
pour la solution directe et, avec sa petite équipe dont on ignore la
composition, il a choisi l’acquéreur comme le ferait un particulier. Il intervient
de fait directement sur le marché de l’immobilier local, les professionnels
apprécieront.
Si une vente aux enchères peut paraître procédurale, elle a cette qualité de respecter la publicité nécessaire à ce type d’opération (à l’instar des procédures d’appel d’offre) et de garantir l’équité entre intéressés. Pour ce bien attrayant, dans le contexte actuel, cela sonne d’évidence car il y aura des demandeurs. L’adjudication est également plus fiable car même en cas de désistement pendant le délai légal de rétractation, l’avant dernier enchérisseur serait automatiquement pressenti. Dans la situation actuelle, il faut donc repartir à zéro. A moins que le vendeur dispose d’une « short list »…
L’exposé du Maire en réunion du conseil municipal ressemble plus à une justification qu’à un véritable argumentaire: on comprend simplement qu’un petit cercle a préparé l’affaire en secret (estimation de France Domaine reçue le 17 décembre 20, les diagnostics mi-mai 21) et que des visites ont été organisées dans la plus grande discrétion pour ne pas polluer le dossier! Pourquoi avoir choisi cette méthode fumeuse? Aucune explication. La chambre d’enregistrement qu’est devenu le conseil municipal s’exécute. Tout le monde devrait s’en satisfaire mais trois mois plus tard, un imprévu vient encore une fois ruiner un beau montage.
Après ce gâchis, les rumeurs circulent, fondées ou non. L’effet est désastreux et discrédite l’ensemble de la majorité municipale. Si la discrétion relève d’un comportement, la confidentialité est une règle de gouvernance. On peut toujours œuvrer dans la confidentialité à condition que ce soit justifié a posteriori et que les actions menées soient documentées, ne serait-ce que par le procès verbal d’une commission et un relevé de décision. Une bonne gestion n’est pas faite que de mots. Ce manque de formalisme qui révèle au moins un certain amateurisme n’empêche pas de poser une autre question bien plus préoccupante: comment ont été sélectionnés les candidats, selon quels critères? Il fallait être bien informé et surtout bien connu pour postuler avec une proposition dépassant largement l’estimation du domaine d’un bien dont l’état, dit-on, n’est pas réjouissant.
On efface tout, on fait amende honorable et on recommence?
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