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lundi 30 août 2021

berné de la plus triste manière, le 30 aout 2021

CHRONOLOGIE D'UNE PANTALONADE.

Pour clore la discussion avant le vote sur la délibération portant sur la vente du presbytère le maire déclarait le 17 mai 2021:

"Effectivement on a décidé de traiter ce dossier depuis septembre 2020 dans la discrétion parce qu’on ne souhaitait pas qu’il soit pollué, c’est le terme, par des recommandations qui allaient contre les intérêts de la commune. Et aujourd’hui c’est effectivement une bonne affaire que l’on fait sur le plan des finances de la commune. Je pense que les quinocéens nous remercieront. On passe au vote".

La lecture du procès verbal est édifiante et après la rétractation du fameux couple d'acheteurs on peut dire que le responsable des finances de la commune s'est fait berné bien sûr en toute discrétion.

En fin d'année  2020 l'équipe municipale  a constaté que le presbytère inoccupé se dégradait et qu'il serait difficile de l'ouvrir au public, bravo il a fallu entre   4 et 5   années pour découvrir cela.

Donc la seule solution était de le vendre en toute discrétion.. pourquoi??? aller savoir pourquoi???

le maire nous dit lors du conseil du  17 mai 2021"nous avions un certain nombre de personnes intéressées par ce bien communal", comment l'ont elles su ???

Cela donne raison au conseiller de l'opposition Girard   qui ce soir du 17 mai  au conseil a parlé d'une rencontre entre copains et coquin* en énervant fortement notre maire.

Après trois visites de gens intéressés, une famille  avec 4 enfants  et surtout  sans obtention de prêt ??? le maire déclare alors  choisir cette famille en disant "nous avons fait le choix de prendre  cette décision dans la discrétion " Ah le cachotier!!!

Puis avec le lyrisme  qui est le sien il déclare "je remercie l'ensemble de  l'équipe pour sa discrétion  et c'est donc une décision murement réfléchie  que je  propose au conseil " 

On connait la suite comme l'avait fait le rusé Panurge le conseil municipal de Saint Quay Portrieux  sans sourciller a suivi le chef. 

Le maire lors de ce  conseil a brocardé , vitupéré, donné des  leçons de gestion concernant la commune aux trois bougres de  l'opposition en déclarant entre autre  que les  660 000 €  de la vente seraient du meilleur effet  pour abonder le compte administratif  2021 et  de souligner  qu'avec la baisse des dotations, la baisse des sommes reversées provenant du Casino,  ce dernier sera  remercié  des Quinocéens.

La remise en vente du presbytère attend  une nouvelle délibération du conseil municipal, le  20 septembre  peut être  et que  le produit de cette vente rentre dans  le compte administratif  2021, ce n'est pas gagné!!!

Quant  au montant de la vente  si  l'on connait l'estimation des  domaines  bien malin qui dira la valeur de l'achat par un autre particulier lors d'une vente authentique. 

Ce qui a conduit à la rétractation est facilement envisageable,  l'état des  lieux méritait autre chose qu'une visite en toute discrétion, des experts sérieux  sont depuis passés par là.  

Notre maire dans cette transaction s'est fait berner XXXL espérons que dans son conseil municipal ceux qui l'ont élu jouent enfin  leur rôle en réfléchissant  et ne feront pas que  lever  la  main au moment du vote.

Ils ne faut pas rêver sur ce sujet , il les a choisis ...  

Une municipalité n'est pas une entreprise  privée , tout doit se faire au vu et au su des Quinocéens, la discrétion n'est pratiquement jamais de mise.

JOUNENT Michel.

*copains = les visiteurs / coquin = le couple se rétractant.

Commentaire du Triton 22:

La vente du presbytère de Saint-Quay devait-elle se faire de gré à gré? La décision de vendre est un acte politique qui n’est pas contestable même si on peut légitimement discuter de la façon dont il a été élaboré. Cependant le processus gré à gré ne peut que soulever la suspicion, ne serait-ce que par manque de visibilité voire de transparence. Certes, la démarche ne contrevient pas à la loi. Sauf que la résolution prise en conseil municipal en mai dernier est ambiguë dans la mesure où par un seul vote elle entérine la décision de vendre à des conditions précises et elle désigne l’acquéreur. Le Maire a opté pour la solution directe et, avec sa petite équipe dont on ignore la composition, il a choisi l’acquéreur comme le ferait un particulier. Il intervient de fait directement sur le marché de l’immobilier local, les professionnels apprécieront.

Si une vente aux enchères peut paraître procédurale, elle a cette qualité de respecter la publicité nécessaire à ce type d’opération (à l’instar des procédures d’appel d’offre) et de garantir l’équité entre intéressés. Pour ce bien attrayant, dans le contexte actuel, cela sonne d’évidence car il y aura des demandeurs. L’adjudication est également plus fiable car même en cas de désistement pendant le délai légal de rétractation, l’avant dernier enchérisseur serait automatiquement pressenti. Dans la situation actuelle, il faut donc repartir à zéro. A moins que le vendeur dispose d’une « short list »…

L’exposé du Maire en réunion du conseil municipal ressemble plus à une justification qu’à un véritable argumentaire: on comprend simplement qu’un petit cercle a préparé l’affaire en secret (estimation de France Domaine reçue le 17 décembre 20, les diagnostics mi-mai 21) et que des visites ont été organisées dans la plus grande discrétion pour ne pas polluer le dossier! Pourquoi avoir choisi cette méthode fumeuse? Aucune explication. La chambre d’enregistrement qu’est devenu le conseil municipal s’exécute. Tout le monde devrait s’en satisfaire mais trois mois plus tard, un imprévu vient encore une fois ruiner un beau montage.

Après ce gâchis, les rumeurs circulent, fondées ou non. L’effet est désastreux et discrédite l’ensemble de la majorité municipale. Si la discrétion relève d’un comportement, la confidentialité est une règle de gouvernance. On peut toujours œuvrer dans la confidentialité à condition que ce soit justifié a posteriori et que les actions menées soient documentées, ne serait-ce que par le procès verbal d’une commission et un relevé de décision. Une bonne gestion n’est pas faite que de mots. Ce manque de formalisme qui révèle au moins un certain amateurisme n’empêche pas de poser une autre question bien plus préoccupante: comment ont été sélectionnés les candidats, selon quels critères? Il fallait être bien informé et surtout bien connu pour postuler avec une proposition dépassant largement l’estimation du domaine d’un bien dont l’état, dit-on, n’est pas réjouissant.

On efface tout, on fait amende honorable et on recommence?

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