Ainsi s’est passée la suite du conseil municipal du 9 septembre 2010.
Notre maire, l’inflexible commandant en chef de la municipalité, a réglé les points restants à l’ordre du jour, au pas de charge.
Abattu à l’issu de l’arrêt impromptu de la dernière assemblée communale, il est réapparu comme galvanisé par les quelques jours passés hors des murs de la ville.
Il se sent comme chez lui à Saint Quay Portrieux, mais son sérum de jouvence, son sérum Bogomolets, c’est ailleurs qu’il le trouve.
Ce mardi, en cette fin de journée au milieu de son conseil, il n’a pas fait dans la dentelle, les quatre conseillers maintenant bien identifiés comme opposant (W Abbest, A Lorent, S Bré et A Cléré ) ont pu faire le plein de provision de quolibets, de propos acerbes, de remarques blessantes et humiliantes.
Ils sont déjà habillés chaudement pour l’hiver et devront bientôt faire escale dans un lazaret avant de prendre place dans la salle du conseil municipal.
La rupture totale et définitive au sein de cette équipe est consommée et, comme dirait un de mes amis cinéphile, ils sont, avec leur fragile détermination sur « La rivière sans retour ».
Une fois le jugement connu en appel du Tribunal administratif de Nantes pour cette fumeuse et coûteuse interrogation, à savoir la connaissance d’un point du code des collectivités territoriales, il n’y aura pas d’autre solution que de quitter cette assemblée communale.
Soit avec le respect résultant d’un rejet de la requête du maire.
Soit avec, malheureusement, le dégoût de s’être trompé sur le leader de la liste « autrement » et surtout l’amertune d’avoir eu des colistiers aussi peu courageux dans leur libre expression.
Ce départ est nécessaire parce que le conseil est dans l’impasse et chacune de ses tenues se terminent au delà des postures par une détérioration de l’image de la station , à un moment où on renégocie son statut de station balnéaire classée.
C’est sans-doute humainement pénible de se résigner , de jeter l’éponge, mais la partie est inégale ; en votant les seize délégations , les 23 élus à l’unanimité ont donné tous les pouvoirs au maire en plus des pouvoirs déjà exorbitants que les maires détiennent de leur fonction .
Il n’est pas interdit de réfléchir avant de donner trop de pouvoir à un homme ou une femme , surtout quand on sait que le pouvoir fait trop souvent tourner la tête.
En démissionnant, ces quatre élus iront rejoindre la première vague de démissionnaires, ils pourront ,avec ces derniers (six),refaire non pas le monde , mais penser qu’au début de 2009 il existait bien des possibilités de réduire les pouvoirs de ce premier magistrat amoureux des procédures en tout genre.
Ce qui a retenu notre attention au cours du conseil, ce sont deux points touchant la reconstruction du cinéma.
Ma position sur cette réhabilitation est d’une grande clarté , je suis pour la réouverture d’un cinéma–théâtre avec un investissement modeste (mise au normes de la salle, changement de matériel , fauteuils , écran, un certain nombre de travaux de rénovation par les services municipaux) et une gestion en délégation de service publique..
Sur la DSP , le maire envisage la gestion du cinéma par ce procédé, il nous dit que ce moyen est difficile à réaliser (+ de 18 mois de procédure) et il nous dit que l’association « Ciné St ké » sera mêlé à la programmation .
Il y aurait une cohabitation entre une DSP et l’association soi disant cinéphile, difficile à imaginer entre ces deux entités aux intérêts divergents.
Le maire avance avec les 1100 enfants fréquentant les établissements scolaires quinocéens, la possibilité d’une fréquentation de 22 000 entrées annuelles pour commencer et de donner l’exemple breton de la ville de Dol, pour le voyageur que je suis qui a traversé Dol dans tous les sens , il n’est pas surprenant d’entendre le maire vanter le succès du cinéma local un détail, un grand détail , si Saint Quay c’est blanc , Dol c’est la couleur, c’est de nombreux commerces, hôtels restaurants et un artisanat du mobilier breton .
Donc, rien de comparable avec notre ville, elle poursuit son déclin avec le maire Blanc à sa tête et, avec une fréquentation juvénile, le délégataire n’est pas prêt à remplir ses obligations.
Ce goût aujourd’hui de trouver un délégataire pour gérer le cinéma est surprenant, hier il dénonçait la DSP de l’aire de carénage en stigmatisant son improvisation.
Allez comprendre !!!
Mais le pire à entendre durant cette soirée est le financement de cette reconstruction, on assiste à une succession de promesses, DRAC, CNC , région , département et une quête sur la voie publique.
Ce dossier étudié pendant trois mois par une directrice générale des services en CDD dans la période d’arrivée du nouveau DGS en 2009 aujourd’hui licencié, est fantaisiste et dangereux pour les finances locales, c’est « Le Titanic » fonçant par une nuit noire sur une montagne de glace .
Mais le sommet a été, dans les questions diverses, le sort du centre des congrès actuellement fermé pour cause d’incendie et soumis à la mauvaise volonté des assureurs.
Bien la peine d’avoir à la tête de la municipalité un chevronné du monde de l’assurance pour patauger dans ces problèmes de couverture de sinistres.
Je n’ose pas imaginer que notre champion de maire va se laisser terrasser par ces assureurs retors.
JOUNENT michel
2 commentaires:
Vu de l'extérieur de Saint-Quay,le spectacle est affligeant...Ce Maire est le plus pitoyable d'une longue série ,venu occuper leur retraite à jouer au Maire.
Le précédent encore,travaillait et connaissait les réglements,faute d'être aimable et au contact des gens...Celui-ci me fait l'effet,peut-être fais-je erreur,d'être brouillé autant avec les chiffres qu'avec le principe moteur d'une bonne gestion locale:la démocratie directe.
Admettre les points de vue différents,et les discuter est le ba-ba du décideur.Peut-être que Monsieur Blanc estime que les règles de psychologie élémentaire enseignées dans le monde du business n'ont pas cours dans son hobby de retraité...J'ajouterais une autre règle incontournable.On ne juge jamais le point de vue de l'autre en fonction des études qu'il a faites ou du métier qu'il exerce...En fait,même dans la vie courante,on ne méprise personne.
kenavo,
DE CHIFFRES A SUIVRE :
CENTRE DES CONGRES
Je voudrais bien savoir le nom de la compagnie qui assure cet immeuble. Monsieur le maire nous annonce un coût de travaux de 500.000 € ; mais quelle lenteur dans les décisions : aucun des deux n'a pris de disposition pour protéger les parties abimées. C'est un comble, on ne peut donc pas avancer les 20.000 € nécessaires ?
Au train où vont les choses la facture s'alourdit de jour en jour ...
CINEMA
Des 650.000 € (HT) on passe à 1.000.000 € (HT) pour 193 places, montant auquel il faudra rajouter l'équipement (ex : 1 projecteur coûte environ 100.000 €). Entre les subventions accordées, celles en attente et celles que l'on ne verra jamais j'avoue que l'on s'y perd ....
ROND POINT
On passe de 180.000 € HT à 350.000 HT
On étudie la version "feux", moins coûteuse, (déjà proposée en Conseil il y a un an) ?
CHEMIN DES DOUANIERS
Fermé par suite d'importants éboulements. On n'évoque toujours pas sa réfection.
BUSINESS
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