Les 18 et 19 septembre 2010, se tiendront les journées européennes du patrimoine, occasion annuelle de visiter un certain nombre de constructions, de traces laissées dans le paysage et de comprendre l’état d’esprit de ceux qui ont participé à la petite et à la grande Histoire.
A Saint Quay Portrieux , il y a des traces durables du passé : plusieurs manoirs, le moulin, les chapelles , les lavoirs, les venelles du Portrieux, la jetée du port d’échouage, le parc des dolmens, le sentier du littoral etc… avec un décor toujours remodelé par les éléments et les hommes.
La ville, les grèves ont été peintes par des artistes aujourd’hui célèbres.
Des habitants « de souche », habités par une bonne dose de nostalgie, nous disent que tous les changements intervenus depuis un siècle et demi, plongeraient ces peintres dans la consternation.
Rassurez-vous Mesdames, Messieurs les indigènes, à Argenteuil, à Auvers sur Oise, au Havre, à Saint Tropez et sur les hauteurs de Cannes, bon nombre de peintres, aujourd’hui au firmament de la célébrité, ne reconnaîtraient pas l’objet de leur travail d’artiste.
C’est une façon de voir la vie en déclarant à tout va « il est toujours joli le temps passé » mais, pour ceux qui regardent dans le rétro des années passées en compulsant les livres et les photos et en particulier celles de jean –baptiste Barat, cela ne devait pas être terrible le quotidien à Saint Quay Portrieux.
A Saint Quay , autour de l’ église romane ceinturée par un cimetière et traversée par un ru descendant des hauteurs, le bourg en bord de mer avec des puits à l’eau saumâtre et des commodités inexistantes faisaient de la vie un enfer sur terre.
Au Portrieux, il n’est pas difficile d’imaginer la vie dans les venelles, la plage du port servant de décharge et les cochons y pâturant , tout cela pour dire que les maires successifs n’ont pas seulement bétonné le lieu mais ont su faire preuve d’initiative pour rendre la vie meilleure .
Les élus et leur maire se succèdent et bon an mal an, transforment la commune en un lieu où il ne fait pas si mal y vivre.
Du mont Saint Michel à Ouessant, la côte de la Bretagne nord est épargnée du bétonnage et la loi littorale est assez bien appliquée, c’est facilement remarquable lorsqu’on la chance de pratiquer la navigation côtière, les autres côtes de France n’ont pas cette chance.
Par chez nous , les quinocéens se posent des questions sur le prochain PLU, l’annonce de rendre constructible la partie de la plage comprise entre le casino et le Centre des congrès est inquiétant et cela interpelle pour le respect de ce panorama.
Il y a dans notre ville un patrimoine immobilier qui part à vau-l’eau, il ne sera pas visitable lors des jours du patrimoine, c’est le pensionnat de la congrégation des Dames des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie.
Ces bâtiments ne sont plus fréquentés, ils se délabrent et forment maintenant une triste perspective dans le bourg de Saint Quay.
Ces constructions datent du 19ème siècle, en granite, elles abritent une chapelle.
Edifié pour l’instruction des jeunes filles, cet établissement était à la fois un pensionnat et un couvent puis, à partir de 1841, une pension de famille accueillant les baigneurs ; cela joua un rôle important dans le développement de la villégiature balnéaire à Saint Quay Portrieux.
A ces bâtiments anciens sont adossés d’un côté, l’école privée Notre Dame de la Ronce, elle-même n’est pas en très bon état et sa peinture est très voyante et, de l’autre, le collège « Stella Maris » avec une singulière extension moderne en béton et des préfabriqués dans la cour.
Dans les promesses de M Blanc, on a lu et entendu que la réalisation d’une thalassothérapie et d’un établissement d’homéostasie était possible dans ce quadrilatère appartenant à des religieuses.
Notre futur maire a consacré deux années à étudier ces sujets et, d’autre part, ses relations avec les milieux d'affaires et son fameux carnet d’adresses lui ouvraient de sérieuses espérances.
Il ne se passe rien, l’installation ou la reprise de ces bâtiments pour en faire un accueil des soins marins et une hôtellerie-restauration moderne, est renvoyée aux calendes grecques.
Un rond point tristounet, un ensemble immobilier aujourd’hui à l’abandon ne participent pas à rendre le centre-ville attractif et surtout ne mettent pas fin à la morosité si décriée.
La journée du patrimoine sera triste cette année de ce côté à Saint Quay Portrieux, d’autant qu’à cela vient s’ajouter la fermeture du centre des congrès.
La fumée ne se dissipe pas de ce côté et les informations sont rares pour savoir quand commenceront les travaux de rénovation et le montant de la participation des assurances.
JOUNENT michel
1 commentaire:
Le pensionnat pourait peut etre se voir réhabilité en complexe cinéma multi salles,car notre cher (je dirai meme TRES cher Arlety)va vite montrer ses limites à moins de faire 5 projections quotidiennes afin de satisfaire les nombreuses demandes de spectateurs du 22,35,56 qui piaffent d'impatience .....
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